« La famille, c’est quelque chose qu’il faut prendre de façon très inclusive. On ne doit pas la catégoriser, il n’y a pas qu’un seul type de famille au Québec aujourd’hui. L’ouverture permet d’éviter la stigmatisation, il faut regarder la famille au sens très large. Le premier élément d’une famille, ce sont les liens qui existent entre les individus. On peut également penser à la bienveillance envers les aînés et les enfants. Il faut s’entraider et partager. Ce sont les premières valeurs de base de la famille, qu’importe la façon dont elle est constituée », relate Mme Roy.
La ministre est bien consciente que le manque de places en garderie est un défi avec lequel les familles ont appris à composer au cours des dernières années. Elle dit s’être attaquée à la problématique dès son entrée en fonction.
« On a un grand chantier au niveau des services éducatifs à l’enfance afin de relever de grands défis pour compléter le réseau. On déploie les efforts pour accélérer les démarches. J’ai mis en place un bureau d’accélération des projets. On a rendu des programmes plus souples pour implanter des services de garde en communauté et en entreprise. Cela permet de diversifier l’offre et de rendre plus rapidement les services aux familles. Je travaille également sur la révision des règles au niveau des inspections dans les services de garde. Je me fais rassurante, nos enfants sont en sécurité, mais c’est important d’avoir tous les outils en main au sein du ministère pour pouvoir intervenir lorsque nécessaire. »
Si l’on imagine bien ce que représente un service de garde en entreprise, le service de garde en communauté demande un peu plus d’explications. « On peut imaginer une municipalité qui aurait un centre communautaire qui permettrait l’ouverture d’un 6 à 12 places extrêmement rapidement avec des éducatrices. Ce pourrait aussi être un organisme communautaire. J’ai vu des chambres de commerce mettre en place un service de garde. Les projets se montent rapidement, on parle de quelques semaines à quelques mois », explique la ministre Roy.
« Pour ce qui concerne les entreprises, en pleine période de pénurie de main-d’œuvre, c’est doublement important que l’on soit très efficace au niveau des services de garde. Cela permet aux entreprises de se distinguer et d’offrir un service qui est très recherché en Montérégie particulièrement. […] On veut aller là où sont les gens pour offrir les services parce que l’on veut compléter le réseau. Ce sont 37 000 places que l’on doit combler en quatre ans », ajoute Mme Roy qui étudie également la possibilité de convertir des garderies non subventionnées en garderie subventionnées afin d’offrir une meilleure équité entre les parents.
Se faire accueillant pour les nouveaux arrivants
Pour pallier le manque de travailleurs, on fait appel, entre autres, à de la main-d’œuvre étrangère. Selon la ministre, les Montérégiens sont reconnus pour leur ouverture d’esprit qui facilite l’accueil et aide à maintenir les nouveaux arrivants en place.
« La Montérégie est la deuxième terre d’accueil en importance au Québec. Les gens qui viennent s’y installer sont encore sur place après cinq ans. Déjà, on peut dire que les Montérégiens sont très accueillants. L’immigration contribue à la solution du manque de main-d’œuvre. La Montérégie joue un rôle très important en ce sens bien avant Laval et la Capitale-Nationale », mentionne celle qui agit également à titre de ministre responsable de la Montérégie.
« Je tiens à mentionner qu’au niveau des familles, les municipalités font un travail extraordinaire avec des politiques familiales. La famille représente une responsabilité partagée et c’est important de se donner la main pour soutenir les familles. Vous savez, les moments les plus précieux sont ceux passés en famille. Continuons d’être bienveillants les uns envers les autres », de conclure Suzanne Roy.