4 avril 2018 - 11:18
Les municipalités pourraient se tourner vers les tribunaux
Par: Sarah-Eve Charland

Le maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis, le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin et le conseiller municipal de Verchères, Gilles Lamoureux, ont participé à la rencontre à Drummondville. (Photo : Tirée de Facebook)

Près de quatre ans après avoir sollicité le gouvernement, 318 municipalités, dont font partie Sorel-Tracy et l’ensemble de la MRC de Pierre-De Saurel, s’impatientent et envisagent de se tourner vers les tribunaux. Elles demandent un resserrement du règlement sur la protection des eaux potables.

Près de 150 représentants de municipalités de partout au Québec se sont réunis le 24 mars à Drummondville. Les municipalités seront invitées à adopter une résolution cette semaine afin de mandater les municipalités membres du comité de pilotage, composé notamment de Sorel-Tracy, à effectuer des démarches devant les tribunaux. Sorel-Tracy a adopté la résolution le 3 avril en séance du conseil.

« On n’avait pas de nouvelles du gouvernement. Au cours des quatre dernières années, le ministère n’a jamais accepté de nous rencontrer. La nouvelle ministre nous a rencontrés. Elle a pris des notes et a dit nous revenir dans la semaine du 9 avril », récapitule le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin.

La nouvelle ministre du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon, a rencontré le comité de pilotage il y a deux semaines.

« On va récolter le plus de résolutions possible. Ça va dépendre de la réponse de la ministre », poursuit-il.

Il y a quelques années les municipalités ont adopté un règlement qui impose une distance minimale de 2 km des sources d’eaux potables aux entreprises d’exploitation d’hydrocarbure. Toutefois, le règlement provincial régit une distance de 1,5 km et prévaut sur le règlement municipal. Les municipalités souhaitent donc demander à un juge de trancher sur la question.

« Cette distance est insuffisante. On veut démontrer notre droit de protéger l’eau potable de nos citoyens, affirme M. Péloquin. Le ministère de l’Environnement est là pour mettre des paramètres pour protéger l’environnement. On demande que le niveau de sécurité soit plus fort. On devrait nous applaudir. On ne comprend pas. »

Le comité de pilotage s’est formé il y a quatre ans. Toutes les municipalités membres faisaient face à des enjeux de protection d’eau potable qui était menacée par des entreprises privées en hydrocarbures.

« Au Québec, l’industrie pétrolière ne connaît pas une grande réussite. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. C’est ce qu’on veut faire comprendre. Il faut investir ailleurs et différemment », assure le maire de Sorel-Tracy.

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