11 mai 2018 - 08:58
Les négociations de l’ALENA suivies de près par les entreprises de la région
Par: Sarah-Eve Charland

Les négociations de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sont suivies de près par plusieurs entreprises de la région. (Photo : Archives/Pascal Cournoyer)

Influencées par les échanges économiques avec les États-Unis, plusieurs entreprises de la région s’inquiètent des négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui se déroulent actuellement entre le Canada et les États-Unis.

Des changements à l’accord pourraient avoir des impacts majeurs chez ArcelorMittal. Près de 50% des produits fabriqués à l’usine de Contrecœur sont exportés à l’extérieur du Québec, en Ontario, aux États-Unis et au Mexique. L’entreprise embauche actuellement 1200 employés et touche indirectement près de 5000 emplois.

« L’accès au marché américain est crucial. On reste prudent pour le moment. On ne peut pas prendre cela à la légère. Tout changement aurait un impact majeur pour l’écosystème économique régional. […] L’accord est bien équilibré. On espère que les paramètres demeureront semblables », mentionne le porte-parole, Louis-Philippe Péloquin.

Près de 80% des ventes des billettes d’acier produites chez Rio Tinto Fer et Titane à Sorel-Tracy sont effectuées au Canada. Toutefois, une bonne proportion des produits fabriqués de ses clients sont exportés au marché américain, maintient la directrice relations médias et communications, Claudine Gagnon.

Du côté de CNC Tracy, les impacts pourraient se concrétiser au niveau de l’approvisionnement. « CNC ne sera pas touché directement, mais pourrait être affecté si nos clients qui œuvrent dans l’acier connaissent une baisse des commandes. S’il y a des barrières tarifaires, les délais d’approvisionnement pourraient s’allonger », souligne le vice-président chez CNC Tracy, Bertin Côté.

Le président d’Aciers Richelieu et d’Usinage Saint-Laurent, Éric Durand, abonde dans le même sens. Les impacts d’un nouvel accord pourraient se refléter chez ses clients. « Lorsque les tarifs douaniers avaient été imposés en Europe, on a vu les prix de l’acier augmenter la semaine suivante. »

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