23 juin 2025 - 09:06
Les officiers de navigation et officiers mécaniciens s’entendent avec la STQ
Par : Stéphane Fortier

Si les employés brevetés de la STQ ont accepté une nouvelle convention collective, toute menace de grève n’est pas encore écartée puisqu’il reste encore celle des employés non brevetés à négocier. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

S’il y a le déclenchement d’une grève au cours de la saison estivale du côté de la Société des traversiers du Québec (STQ), plus particulièrement de la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, cela ne viendra pas des officiers de navigation et officiers mécaniciens (employés brevetés) puisque ces derniers ont accepté, le 20 juin dernier, dans une proportion de 80 % l’hypothèse de règlement formulée par le conciliateur, ce qui devient donc la nouvelle convention collective.

Le nouveau contrat de travail des quelque 150 officiers de navigation et officiers mécaniciens de la STQ est d’une durée de cinq ans, rétroactif au 1er avril 2023. Il prévoit des hausses salariales de 17,4 % sur cinq ans ainsi qu’un ajustement en fonction de l’IPC pour les trois dernières années, si la hausse du coût de la vie est supérieure à l’augmentation salariale prévue au contrat, jusqu’à concurrence de 1 % par année.

« À partir de la signature du contrat, les officiers membres de la SL 9599 des Métallos auront par ailleurs droit à des primes de rangement équivalant à 3 % du salaire pour les catégories 13 et moins et 4,5 % pour les catégories 14 et plus. De plus, la prime pour le travail de soir est bonifiée et atteindra 5 % du salaire horaire (comparativement à 1 $ l’heure actuellement) », explique Luc Laberge, représentant syndical des Métallos.

Ce dernier ajoute qu’à l’instar de ce qui a été négocié dans l’ensemble du secteur public, on note une bonification des vacances, la cinquième semaine de vacances complète étant accordée après 19 ans d’ancienneté (plutôt que 25). Notons aussi une bonification dans certains aspects du régime de retraite, en concordance avec le secteur public.

« Ces négociations de 27 mois ont été ardues, mais ce contrat, issu de l’hypothèse de règlement formulée par le conciliateur, constitue un compromis acceptable aux yeux des membres », constate Luc Laberge.

Un contrat de travail reste toutefois à être négocié pour les syndiqués non brevetés des traverses de L’Isle-aux-Coudres et Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola. Ainsi, si ce vote dispose de la perspective d’une grève dans les cinq traverses de la STQ, il reste donc un autre gros morceau à régler pour écarter tout conflit dans les traversiers du Québec.

Rappelons qu’en juin 2024, ces employés avaient voté dans une proportion de 100 % pour la grève générale illimitée.

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