« Un vote aussi fort, c’est du jamais-vu dans l’histoire de notre syndicat, (local 6586) », a confirmé le président, Steve Galibois. Ces trois syndicats faisaient partie de la même négociation et disposeront de la même convention de travail de six ans.
M. Galibois se dit fier du front commun qu’ont su former les syndiqués tout au long de la préparation des négociations, du vote de grève non équivoque de plus de 90% confié à leurs négociateurs au lendemain de l’échéance de la convention précédente, le 31 janvier 2016.
C’est maintenant presqu’une habitude pour ces syndiqués d’accepter des conventions de six ans, a rappelé M. Galibois. « Mais jamais elles n’ont été acceptées avec autant d’enthousiasme. Ce vote massif nous assure d’une paix sociale pour six ans. Il donne aussi aux représentants syndicaux beaucoup de crédibilité face à l’employeur », se réjouit-il.
Régime de retraite maintenu
Ce qui a tant suscité l’adhésion des syndiqués à l’entente est certes le fait que la compagnie n’a pas mis un terme au régime de retraite à prestations prédéterminées comme elle semblait l’envisager, mais l’a même bonifié.
« Elle donne plutôt le choix aux plus jeunes employés d’y participer comme nous ou encore d’adhérer à un REER. Quand nous avons annoncé cette option, les gens se sont levés pour applaudir! », révèle-t-il.
Le montant mensuel servant à calculer la rente de retraite est haussé de 6 $, ce qui correspond par exemple à une hausse annuelle de 2160 $ pour un travailleur qui prendrait sa retraite après 30 ans de service, explique-t-il.
De plus, l’employeur assumera, le cas échéant, un manque à gagner lié au report de l’âge de la retraite au fédéral de 65 à 67 ans.
Les syndiqués ont obtenu une augmentation de salaire de 15% sur six ans : 2,5% par année, mieux que l’indice des prix à la consommation, dit M. Galibois.
Les montants alloués pour les assurances en cas d’invalidité sont aussi bonifiés tant pour les arrêts de courte et de longue durée. Les montants alloués pour les services professionnels sont aussi haussés. Les primes de soir, de nuit et du dimanche sont également majorées.
Ainsi les travailleurs sont-ils satisfaits de ce dénouement. Ils avaient clairement laissé entendre qu’ils s’attendaient à ce que l’entreprise reconnaisse leur productivité et leur apport aux profits qu’elle réalise.
Un bref commentaire de l’employeur
La direction est satisfaite de la ratification de ces offres. « Elles sont favorables pour nos employés tout en étant adaptées au contexte de turbulences économiques et de faibles prix des métaux à long terme dans lequel nous vivons. Elles visent à conserver la compétitivité de l’entreprise et à en appuyer la pérennité, afin de produire de l’acier de qualité en toute sécurité pour nos clients », a déclaré le porte-parole Louis-Philippe Péloquin.