La directrice générale d’Azimut diffusion, Marie-Josée Bourbonnais, avoue que la pandémie amène une gestion à court terme.
Par exemple, récemment se tenait la résidence d’artistes Duo en vitrine au Marché des arts Desjardins. Le samedi 17 octobre, les participants ont pu présenter le fruit de leur travail puisque la prestation avait lieu de part et d’autre des grandes vitrines de l’espace public ArcelorMittal qui donne sur l’allée piétonnière. Les passants ont pu observer une partie de la prestation, mais personne n’a pu être admis à l’intérieur. La prestation a été filmée et sera présentée sous forme d’un 5 à 7 virtuel. Les détenteurs de laissez-passer seront aussi contactés pour avoir accès au lien qui permet d’écouter la prestation.
Également, le spectacle d’Éli Rose et Charles Robert, qui devait avoir lieu le jeudi 22 octobre, a dû être suspendu.
« On travaille sur d’autres projets parce que même si on parle du 28 octobre (date prévue de la levée de l’alerte maximale), ça peut se prolonger. Le week-end suivant, on avait trois shows. Je ne pense pas que tous vont pouvoir être en mode virtuel. Certains s’adaptent mieux que d’autres. Il va falloir retourner à la planche à dessin », souligne Mme Bourbonnais.
La directrice aimerait présenter certains concerts virtuellement parce qu’il sera impossible de tout reporter. « Le calendrier de l’autre saison est complété et il faudra sûrement l’alléger aussi. Donc il y a peut-être des petits trucs qui vont tomber. Le plus possible, on essaie de conserver et de ne pas annuler », explique-t-elle.
Des nouvelles sont toujours attendues concernant les détails du nouveau programme d’aide annoncé par le gouvernement, qui permettrait à l’organisation d’honorer le cachet des artistes pour les spectacles qui n’ont pas eu lieu ou qui se sont déroulés devant un public réduit.
Même son de cloche à la Maison de la musique
« C’est sûr que ça repousse tout. On va attendre le 28 octobre. Si on peut revenir en novembre ou en décembre, on les ajoutera là (les concerts). Si ça ne va pas mieux, ça ira après les Fêtes », se résout la directrice générale de la Maison de la musique de Sorel-Tracy Rachel Doyon.
Les cours de violons dans les écoles, ainsi que l’éveil musical et l’initiation aux instruments sont aussi en attente.
Dans les circonstances, la directrice croit qu’il est encore plus nécessaire de se diriger vers la diffusion en ligne. L’équipement pourrait aussi servir pour le Festival-Concours de Musique Classique Pierre-De Saurel si le contexte est encore incertain en mai prochain.
« Tant que le vaccin n’est pas là, on est fragiles et on joue au yoyo. Le détenteur de billet va finir par se tanner. Il a investi de l’argent dans plein de salles, que ce soit pour le théâtre, la danse, etc. Les gens ont besoin de nous. C’est vital pour leur santé mentale. On ne peut pas leur faire ça pendant des années », lance Mme Doyon.
Ainsi, le projet de webdiffusion est toujours en cours et du financement est recherché. Rachel Doyon croit qu’il pourra contribuer au rayonnement de la Maison de la musique et la faire connaître d’un nouveau public comme les jeunes familles.
La Maison de la musique a aussi pu bénéficier d’une aide financière du Conseil des arts et des lettres du Québec, ce qui permet à l’organisme de garder le cap et de se préparer à la relance.
Les musées et les cinémas écopent
Le Biophare a aussi dû fermer ses portes aux visiteurs la fin de semaine dernière.
En ce qui concerne les animations offertes aux enfants, la prochaine est prévue le samedi 31 octobre. Pour l’instant, il est trop tôt pour savoir si elle aura lieu et si les mesures en place auront changé.
La direction invite tout de même les citoyens à consulter les quatre expositions virtuelles du Biophare. Eaux de vies (www.eauxdevies.ca) met en valeur la vie subaquatique au lac Saint-Pierre. L’humain au cœur du lac Saint-Pierre (www.humainaucoeurdulacst-pierre.com) montre les différentes activités humaines pratiquées dans l’archipel et au lac Saint-Pierre. L’appel du large (www.appeldularge.com) met en valeur le travail fait en construction navale chez Marine Industries et en fabrication d’armement à Sorel Industries. Finalement, Naviguer sur le Saint-Laurent (www.naviguersurlesaint-laurent.com) montre, à travers un portrait des principales caractéristiques du Saint-Laurent, le défi qu’a tout le temps représenté la navigation sur le fleuve et les moyens ingénieux mis en place dans les derniers siècles afin de le traverser en sécurité.
Pour ce qui est du propriétaire du Cinéma St-Laurent, Guillaume Venne, il a aussi dû mettre la clé sous la porte temporairement, en raison des directives gouvernementales.
Avec la collaboration de Jean-Philippe Morin