5 octobre 2018 - 14:44
Sélectionné au concours d'entrée
Les portes du Conservatoire de Paris s’ouvrent pour Antoine Laporte
Par: Julie Lambert

Le pianiste de Sorel-Tracy Antoine Laporte a réalisé son rêve en entamant sa première année d'études à Paris. (Photo : Gracieuseté)

Le pianiste sorelois Antoine Laporte caresse le rêve depuis cinq ans de réaliser un projet d’études sur le compositeur Gabriel Pierné. Après des mois à peaufiner son art en 2018, son projet s’est concrétisé puisqu’il a été sélectionné au concours d’entrée du Conservatoire National Supérieur de musique et de danse de Paris où il pourra travailler sur ce compositeur parisien.

Depuis plusieurs années, Antoine Laporte envisage de faire un doctorat sur ce compositeur, chef d’orchestre, pianiste et organiste français qui est, selon lui, « oublié, négligé et boudé. » Il s’est inscrit au concours d’entrée du 3e cycle supérieur de la célèbre école parisienne et a été retenu parmi les 50 candidats participants.

Parmi eux, 44 se disputaient une place pour le programme de Diplôme d’artiste interprète (DAI) et six pour le doctorat de musique « Recherche et pratique ». Le 28 septembre dernier, le musicien a su qu’il faisait partie des deux doctorants à être choisis parmi les six candidats cette année.

« C’était toute une surprise. C’est un rêve devenu réalité pour moi, confie Antoine Laporte, rejoint à Paris. C’était bien émouvant puisque c’est un projet que j’avais depuis longtemps en vue. Quand j’ai eu les résultats, j’étais très content, j’étais aussi surpris et j’étais également flatté. On l’est puisque c’est un concours d’entrée très en demande. Les juges ont été charmés par mon projet de recherche qui durera trois ans au minimum. »

Un travail de longue haleine

Il effectuera donc, dans les prochaines années, des activités et des recherches pour son travail intitulé Sur les traces de Gabriel Pierné (1863-1937).

« J’ai déjà commencé avec mon directeur de doctorat à discuter du projet, même si je dois encore préciser certains éléments. Je vais visiter plusieurs endroits où des œuvres de l’artiste sont conservées ou qui s’inspirent de la musique du compositeur », explique-t-il.

Le musicien aurait pu déposer sa candidature au programme bien avant cette année, mais il a commencé son parcours universitaire en réalisant deux ans à l’école Glenn Gould du Royal Conservatory of Music de Toronto.

« Je me suis inscrit à Toronto parce que je ne me sentais pas encore prêt pour cette étape. J’avais participé à assez de concours pour savoir que j’avais encore à travailler sur certaines choses, ce que j’ai fait à Toronto. Cette année, je me sentais prêt et je me suis lancé », se réjouit-il.

2018 a été une année phare pour le pianiste avec sa sélection à plusieurs concours nationaux et internationaux, dont une troisième place au Prix d’Europe de Montréal qui lui a valu une bourse de 3 000$ en juin.

Le Sorelois est à Paris depuis sa participation au concours. Il est installé à la Maison des étudiants canadiens. Le pianiste a profité des dernières semaines pour s’imprégner de la vie de la Ville Lumière qu’il qualifie, en riant, de très bruyante.

« Quand je suis venu pour l’audition, je n’avais pas acheté de billet de retour. Je ne sais pas quand je vais revenir dans la région. Je passerai la plupart de mon temps à Paris dans les prochains mois. J’ai passé les dernières semaines à me promener. Paris, ça bouge beaucoup. Il y a toujours une foule de monde partout dans un petit espace », décrit le jeune homme de 28 ans.

Pour suivre les recherches ou le parcours d’Antoine Laporte, les gens peuvent se rendre au www.antoinelaporte.ca.

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