1 décembre 2021 - 03:05
Terrain adjacent au parc Dorimène-Desjardins
Les propriétaires souhaitent que la Ville recule sur son désir d’acquisition
Par: Katy Desrosiers

Un des propriétaires du terrain, Denis Cournoyer, a déploré au conseil ne pas avoir été averti à l’avance des procédures d’acquisition par la Ville. Photo capture d’écran

Le terrain visé par la Ville se situe aux côtés du parc Dorimène-Desjardins. Photo tirée de Google maps

Le conseil de Sorel-Tracy a autorisé, lors de la séance du 12 octobre, d’aller de l’avant dans l’acquisition de gré à gré ou par voie d’expropriation d’un terrain connexe au parc Dorimène-Desjardins. Toutefois, les propriétaires de l’endroit, mis au fait de la procédure dans le journal Les 2 Rives, avancent qu’ils avaient déjà accepté un projet pour ce terrain et souhaitent que la Ville recule sur ses intentions.

Lors du conseil de ville du 22 novembre, deux des propriétaires du terrain, Claude Cournoyer et son frère Denis Cournoyer, ont relancé les élus ainsi que le greffier et le directeur général de la Ville sur ce dossier.

Claude Cournoyer affirme que sa famille avait reçu quatre offres pour développer des projets sur ce terrain et qu’une avait été acceptée. Le tout était même passé devant le notaire.

Il prétend que le greffier de la Ville, René Chevalier, était au fait qu’il y avait des projets pour ce terrain. Il s’est d’ailleurs attaqué à lui directement en lui reprochant de ne pas avoir informé les élus.

Son frère, Denis Cournoyer, a également adressé quelques mots au conseil. Il a avoué comprendre que la Ville pouvait avoir des projets, mais déplore le mépris avec lequel sa famille a été traitée.

« C’est parce que je l’ai lu dans le journal. Je n’ai pas été avisé par personne de la Ville qu’un projet pouvait être là. Je ne comprends pas, surtout que je lisais qu’il y aurait des discussions de gré à gré. Quand on fait du gré à gré, on communique avec les gens. La suite disait que s’il n’y avait pas d’entente, il allait y avoir une expropriation. Si ce n’est pas des menaces, ça y ressemble. Ça, j’appelle ça méprisant. J’espère qu’avec tout le complément d’information que vous avez, ça va vous éclairer un peu pour votre décision », a-t-il déclaré.

Une réponse le 6 décembre

Le maire Serge Péloquin a rappelé que le canal de communication préalablement établi dans ce dossier était avec Denis Cournoyer. Il a souligné à Claude Cournoyer que les discussions pour ce dossier n’était pas terminées puisque le conseil n’a eu accès à toutes les informations seulement qu’après que son frère Denis ait contacté la Ville.

« À l’instant où la résolution a été du domaine public, on a été informé par votre frère. Mais c’est arrivé en même temps que le conseil a été dissous. Il y a eu la campagne électorale et le temps a avancé », a expliqué le maire.

Il a ajouté qu’avec les nouvelles informations en main, il fallait rappeler le conseil pour en discuter davantage. « Par respect pour mes collègues, chacun aura la chance de s’exprimer dans ce dossier », a précisé M. Péloquin.

Il assure que des vérifications concernant les nouvelles informations apportées ont été effectuées et qu’après discussion avec les conseillers, une décision sera rendue lors du conseil du 6 décembre.

Le conseiller Patrick Péloquin a également rappelé que la Ville avait le pouvoir d’agir dans l’intérêt de son développement et de regarder des terrains disponibles.

Contactés par le journal, les frères Cournoyer n’ont pas voulu commenter le dossier avant d’avoir entendu la décision du conseil lors de la prochaine assemblée du 6 décembre.

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