Les hommes d’Éric Messier avaient pourtant pris les devants dans le premier match, en inscrivant les deux premiers buts de la rencontre, mais le Boomerang a repris le momentum pour répliquer avec quatre buts sans riposte et l’emporter 4 à 2.
« Il faut leur donner le crédit. C’est une équipe qui n’abandonne jamais. (…) On le dit depuis le Jour 1 qu’ils ont plus de talent que nous autres », soutient Éric Messier qui n’hésite pas à comparer la confrontation à David contre Goliath. Puisqu’il s’agit du plus petit cégep de la ligue contre l’un des plus gros.
Sans complexe, les Rebelles sont tout de même revenus forts dans le deuxième match de la série. Après avoir accordé le premier but en première période, ils ont inscrit deux buts sans riposte au deuxième engagement avant de voir le Boomerang niveler la marque en fin de troisième.
C’est finalement Julien Martel qui a tranché le débat avec quelques secondes à faire à la première période de prolongation et ainsi créer l’égalité dans la série. L’action se poursuivra la fin de semaine prochaine avec un match samedi à 19 h 40, au Centre sportif Dollard-St-Laurent, et un autre au Colisée Cardin, dimanche après-midi, à 16 h.
Le fait de jouer deux matchs en moins de 24 heures pourrait d’ailleurs inciter les Rebelles à utiliser ses deux gardiens. « Samedi, on va continuer avec celui qui était là dimanche (Marc-Alain Paradis). Après, on verra. On ira un match à la fois », a souligné l’entraîneur-chef.
« Il faut garder ça simple, continuer de travailler fort et leur donner le moins de chances possible. Ce sont surtout les surnombres qui sont à éviter. On va essayer de les ralentir, mais avec les règlements d’aujourd’hui, on ne peut pas le faire comme on veut! », rappelle l’ancien défenseur de l’Avalanche du Colorado.
Les négligés
Les Rebelles tenteront de jouer les trouble-fêtes dans cette série. Puisque de l’aveu même de l’entraîneur, son équipe ne devait pas se retrouver à cette position au classement et joue le rôle de négligée dans cette série. Une façon de mettre la pression sur le camp adverse.
Il faut dire que le Cégep André-Laurendeau compte une douzaine de joueurs qui ont évolué dans la ligue de hockey Midget AAA du Québec contre seulement deux pour Sorel-Tracy. De plus, aucun joueur des Rebelles n’avait encore vécu l’expérience des séries éliminatoires dans le réseau collégial. Ce qui n’est pas le cas du Boomerang qui se classe régulièrement dans le haut du classement.
Qu’à cela ne tienne, les Rebelles miseront sur l’éthique de travail pour créer la surprise. Ce qui a fait sa marque de commerce tout au long de la saison. « On a un club qui a du caractère, souligne Éric Messier. Il y des équipes qui n’aiment pas jouer contre nous. Parce qu’on est intense ».