« C’est une situation complexe et unique. On ne peut pas la comparer à une situation où les citoyens achètent une nouvelle maison. Ce qu’on voulait, c’est que la Ville s’engage à payer une partie de la facture. C’est le pouls général des propriétaires sur l’île », affirme un des résidents, Steve Desaulniers.
Le directeur général de Sainte-Anne-de- Sorel, Maxime Dauplaise, maintenait lors d’une conférence de presse le 13 septembre que le coût des nouvelles infrastructures devait être assumé par les propriétaires touchés.
Les 33 propriétaires verront leur compte de taxes augmenter de 753,91$ par résidence par année.
La facture a considérablement diminué depuis la présentation du projet l’année dernière. Les résidents avaient bloqué un règlement d’emprunt qui aurait entraîné une augmentation de 1843$ de leur compte de taxes. Cette fois, grâce à l’adoption de la loi 122 en juin, les municipalités ne sont plus obligées de soumettre les règlements d’emprunt, qui sont subventionnés à 50% par le gouvernement, aux personnes habiles à voter. Les citoyens habitant sur l’Île d’Embarras n’avaient donc pas le pouvoir de contester cette mesure.
« Imaginez si on avait accepté le premier projet. On se serait fait avoir. La municipalité n’avait pas le choix de faire ses devoirs. Le maire et le directeur général ont travaillé fort pour faire diminuer les coûts », souligne M. Desaulniers.
Ce projet vise à conformer la municipalité à la Loi sur l’environnement qui interdit le rejet des eaux usées directement dans le fleuve Saint-Laurent. Actuellement, une seule résidence sur l’Île d’Embarras a une fosse septique. Les autres rejettent leurs eaux de leur toilette directement dans le fleuve, ce qui est illégal selon la loi.