20 Décembre 2022 - 08:43
Avec deux journées restantes au mandat de grève
Les syndiqués cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy débrayeront de nouveau
Par: Alexandre Brouillard

Les employés syndiqués cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy étaient en grève les 15, 16 et 17 décembre derniers. Photo Les 2 Rives ©

Alors que les négociations avec la partie patronale achoppent, les employés syndiqués cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy tiendront de nouvelles journées de grève après celles organisées les 15, 16 et 17 décembre derniers.

« Les journées de grève se sont bien déroulées et on s’est assuré que les services essentiels puissent être donnés et que la sécurité des citoyens ne soit pas compromise », mentionne d’emblée le président du syndicat, Martin Gingras.

Avec deux journées restantes au mandat de grève de cinq jours voté à 98 %, le président ne peut pas révéler quand ils s’en prévaudront. « Ce ne sera pas avant Noël, soutient-il. On veut donner de bons services, mais en même temps, on veut se faire entendre. La journée qu’on va vouloir vraiment se faire entendre, on va devoir frapper plus fort. »

La dernière offre patronale de hausse salariale est de 1,9 % en moyenne pendant cinq ans. Le syndicat demande plutôt 4,9 % en moyenne pour les cinq prochaines années avec un accent sur la première année considérant la hausse actuelle du coût de la vie et l’inflation qui oscille aux alentours de 6,4 %.

Pour les syndiqués cols bleus, cette offre est inacceptable parce qu’elle ferait en sorte que Sorel-Tracy deviendrait progressivement un employeur de second ordre et parce que les services à la population en souffriraient.

Rappelons que la convention collective des cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy est échue depuis le 31 décembre 2021.

Améliorer la communication

Martin Gingras est déçu que la dernière séance de négociations tenue à la demande de la partie patronale, le 15 décembre, n’ait pas été concluante. « Ils avaient le même discours qu’au début, déplore-t-il. Ils tiennent mordicus au 9,5 % d’augmentation salariale sur cinq ans. Ils ont seulement démontré de l’ouverture sur la sécurité d’emploi pour les travailleurs. »

Alors que la prochaine rencontre entre les deux parties est prévue pour le 16 janvier, M. Gingras se désole devant la désinvolture dont fait preuve la partie patronale. « La Ville n’est vraiment pas pressée. De notre côté, on est prêt à les rencontrer quand ils veulent. Et honnêtement, j’ai l’impression que la grève de trois jours ne les a pas dérangés », mentionne-t-il.

Le directeur général de la Ville de Sorel-Tracy, Carlo Fleury, invite le syndicat à poursuivre les négociations. « Bien que la Ville respecte le droit de grève des cols bleus, nous demeurons persuadés que la négociation demeure la voie à privilégier. La Ville a à cœur d’offrir de bonnes conditions de travail à ses employés, mais en respectant bien évidemment la capacité de payer des contribuables et l’équité avec les autres groupes de travailleurs », explique-t-il dans un communiqué.

Assurer les services aux citoyens

Selon une entente intervenue entre les deux partis et approuvée par le Tribunal administratif du travail, les cols bleus devaient continuer d’offrir un minimum de services jugés essentiels durant les journées de grève, tels que le traitement de l’eau potable, le déneigement lorsque les précipitations dépassaient 5,5 centimètres, l’épandage d’abrasifs, la réparation des bris d’aqueduc ou les refoulements d’égout.

La piscine Laurier-R.-Ménard et le Colisée Cardin ont d’ailleurs été fermés les trois journées, ce qui a provoqué une remise de partie des Éperviers du samedi au dimanche, alors que le centre culturel était inaccessible à partir du vendredi soir.

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