Une cinquantaine d’employés syndiqués s’étaient réunis devant l’établissement, un Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) privé conventionné, pour exprimer leur mécontentement face à de nombreux problèmes : manque de main-d’œuvre, changement de direction, manque de temps et réorganisation.
La présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs de la Résidence Sorel-Tracy (CSN), Sophie Laporte, soutient que les employés syndiqués, qui sont environ 70, sont complètement exaspérés par la situation. Selon elle, l’employeur ne cesse de justifier et de trouver des facteurs qui expliquent la lenteur des suivis et de l’avancement des dossiers, comme la pénurie de main-d’œuvre et la pandémie. Pendant ce temps, les employés syndiqués constatent les départs de plusieurs collègues et le découragement de ceux qui restent en poste.
« Les dernières négociations au niveau national nous ont apporté des plus, mais ici, à la Résidence Sorel-Tracy, on n’arrive pas à les avoir parce que le manque de personnel, de gestionnaires et de temps fait en sorte que ce sont toujours de nouvelles personnes aux ressources humaines ou de nouvelles personnes pour traiter les dossiers. […] Il y a donc des griefs de 2007 qui ne sont pas encore traités. Ça suffit! Arrêtez de dire qu’on nous entend, agissez! »
Les employés syndiqués veulent donc voir l’employeur rouvrir la convention collective. « Elle doit être renégociée, précise Mme Laporte. On doit la rouvrir notamment concernant le statut des infirmières auxiliaires. […] En 2015, sous l’ancienne présidente syndicale, on revendiquait les mêmes choses et on déplorait que les dossiers trainent. Depuis, l’employeur répond toujours que ce n’est pas de sa faute et qu’ils n’ont pas le temps, qu’il y a un manque de gestionnaires, etc. Après 10 ou 15 ans, je crois qu’on leur a laissé la chance et on doit agir. »
Ainsi, pour donner un signal clair à leur employeur, les travailleurs syndiqués de la Résidence Sorel-Tracy se sont mobilisés aux côtés de leurs collègues d’autres syndicats de la région, du réseau de la santé et des représentants du Conseil central de la Montérégie-CSN ainsi que de la Fédération de la Santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Dans un document remis à notre journaliste, le Syndicat CSN déplore aussi que l’employeur ne les reconnaisse pas comme des alliés pouvant contribuer à solutionner les problèmes.
« Malgré des effectifs réduits et plusieurs refus de libérations syndicales, la partie syndicale a continué de proposer des solutions aux problèmes d’organisation du travail et s’est assurée du soutien aux travailleurs », indique le syndicat.