La Société des traversiers a déposé une offre globale finale le 5 octobre qui a été rejetée du revers de la main par le Syndicat des Métallos représentant les travailleurs des cinq traversiers au Québec.
« Dans l’offre globale, il n’y a aucune information sur plusieurs points, comme l’échelle salariale, les congés parentaux et le régime de retraite. Je ne pouvais même pas dire combien mes membres seraient payés l’année prochaine. On nous demande de signer un chèque en blanc », affirme le représentant syndical, Gordon Ringuette.
À la suite d’une entente avec l’employeur au sujet des services essentiels, entérinée par la Commission des relations du travail le 8 octobre, le syndicat a déclenché la grève le 13 octobre à minuit, dont le mandat avait été adopté cet été.
Il a été déclaré que les services des traverses de L’Isle-aux-Coudres-Saint-Joseph-de-la-Rive, Matane-Baie-Comeau-Godbout et de Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine, sont essentiels. Quant aux services de Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola et de Québec-Lévis, ils ne sont pas considérés essentiels. Tous les services ont été arrêtés.
Une grève illimitée
Pour le moment, le syndicat ne sait pas combien de temps durera la grève. « Ça va finir lorsqu’on aura une entente », assure-t-il.
Tous les traversiers font partie de la même unité de négociation. « Dans le secteur maritime, on travaille sur un navire. Nous n’avons pas les mêmes conditions de travail que les fonctionnaires, les enseignants ou les infirmières. On a des besoins particuliers. Le gouvernement ne le reconnaît pas », ajoute-t-il.
Les négociations ont commencé le 27 février 2015. La convention collective a pris fin le 31 mars. Un conciliateur a été engagé pour accélérer les négociations.
La Société des traversiers du Québec (STQ) doit se conformer à l’avis de grève, affirme le porte-parole, Marc Gendreau, sans élaborer davantage. « La Société doit se conformer au mandat octroyé par le Conseil du trésor. On a déposé une offre, mais nous n’avons pas eu de nouvelles », mentionne M. Gendreau.
Le volet normatif, qui comprend notamment les clauses touchant les horaires, les choix de vacances et les disponibilités des travailleurs à temps partiel, a été conclu entre les différentes parties le 2 juin. Il ne reste que les clauses monétaires à conclure.