C’est ce qu’on peut apprendre dans le bilan 2024 de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) sorti le 14 janvier. Les données sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Ce constat sorelois ne diffère pas de celui du Québec, alors qu’on enregistre aussi un bond de 19 % dans les ventes en 2024 comparativement à 2023 dans la province. Avec 90 369 transactions au Québec en 2024, soit 14 460 de plus que l’an dernier, il s’agit d’un niveau d’activité transactionnelle nettement supérieur à la moyenne historique et comparable aux niveaux atteints en 2018 et 2019.
Cette hausse vient donc changer la tendance qui, depuis la pandémie, faisait en sorte que les ventes immobilières étaient en baisse de 24 % et de 13 % au cours des deux dernières années.
Au Québec, c’est à La Tuque que la plus forte hausse de ventes se fait sentir (+ 39 %), suivi de Valleyfield (+37 %), Lachute (+ 37 %), Montmagny (+ 34 %), Sainte-Marie (+ 28 %), Saint-Georges (+28 %), Saint-Hyacinthe (+ 25 %) et Charlevoix (+ 25 %). Dans les grands centres, les hausses les plus marquées sont à Sherbrooke (+ 26 %), Drummondville (+ 21 %) et Montréal (+ 14 %).
Selon l’APCIQ, l’année 2024 est marquée par un rebond du marché immobilier de la revente. « Ce sont essentiellement des acheteurs expérimentés qui attendaient le premier signal d’un mouvement à la baisse des taux d’intérêt qui sont entrés plus massivement en action », constate le directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant, en ajoutant que les acheteurs sont aussi des investisseurs qui ont profité d’un nombre plus important d’inscriptions disponibles sur le marché.
Hausse d’inscriptions
Dans les 12 derniers mois, compte tenu de la plus forte absorption découlant de l’intensification des ventes, l’accumulation de propriétés disponibles s’est un peu réduite, alors que 36 230 propriétés étaient disponibles sur le marché au Québec, une augmentation de 14 % par rapport à 2023. Ce niveau est encore très inférieur à la moyenne historique.
À Sorel-Tracy, on comptait 193 inscriptions en vigueur – dont 139 maisons unifamiliales – une hausse de 19 % en comparaison avec 2023.
En parlant des maisons unifamiliales, leur valeur a aussi augmenté en 2024. À Sorel-Tracy, le prix médian d’une unifamiliale s’établit à 345 000 $, alors que le prix moyen est de 367 191 $, des hausses de 15 %. Au cours des cinq dernières années, le prix médian de l’unifamiliale a bondi de 116 % dans la région. Dans la province, la valeur des unifamiliales est en hausse de 8 % par rapport à 2023, se situant maintenant à 450 000 $.
À Sorel-Tracy, il a fallu en moyenne 60 jours pour vendre une résidence unifamiliale en 2024, une hausse de six jours par rapport à 2023. « Avec l’évolution de l’activité transactionnelle, le nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire de propriétés résidentielles sur le marché favorise toujours les vendeurs dans la province. Le rebond des ventes s’est notamment traduit par un recul de l’inventaire de propriétés », peut-on lire dans le bilan 2024 de l’APCIQ.