La bonne nouvelle, c’est qu’en regardant sa cote sur 10, fondée notamment sur les résultats aux examens du ministère, elle est sortie de sa torpeur, passant depuis 2016 de 2,2 à 5,2 cette année. Signe certain qu’elle s’est améliorée plus rapidement que d’autres établissements du Québec.
Signe également que les efforts faits par l’école ont porté fruit. Sûrement des résultats encourageants, mais encore faudra-t-il imaginer plus d’interventions susceptibles de sortir ses élèves de la cave du classement. Car au 316e rang, elle a tout un bout de chemin à faire pour s’inscrire au moins dans la première demie des 468 écoles évaluées. Un objectif souhaitable à court terme pour rétablir son rayonnement.
Voilà ainsi des résultats révélateurs de la qualité des enseignants et intervenants de l’école qui y œuvrent. D’autant qu’ils composent avec une clientèle pas très facile. Le tiers de ses élèves ont 16 ans ou plus au début de la quatrième secondaire. Ils ont donc déjà pris un retard scolaire et sont plus âgés que la plupart de leurs camarades de classe. De plus, 35,7 % des 1015 élèves connaissent des difficultés d’adaptation et d’apprentissage ou sont handicapés. Le taux d’échec global dans les cinq matières est de 20,7 %.
Des réalités qui concourent évidemment à expliquer en partie la piètre performance de l’école et ajoutent nécessairement à la tâche déjà lourde des personnels qui les supervisent.
D’où l’importance de reconnaitre le rôle essentiel qu’ils contribuent au milieu et qui exige patience, créativité et abnégation de leur part, pour arriver non seulement à transmettre des connaissances, mais aussi à stimuler le goût et le courage d’apprendre et l’estime de soi nécessaires pour y arriver.
Pas étonnant dans ces conditions qu’ils réclament depuis des lunes de meilleures conditions de travail, eux qui connaissent si bien tous les défis à relever pour accompagner leurs élèves jusqu’à la fin du secondaire. Pas étonnant qu’on les retrouve ces temps-ci dans la rue réclamant du gouvernement qu’il place vraiment l’éducation en priorité comme il le prétend et qu’il consacre temps, énergie et argent pour susciter le succès scolaire. Ils méritent notre appui!
Un nouveau préfet!
Les conseillers régionaux ont élu mercredi dernier un nouveau préfet à la tête de la MRC de Pierre-De Saurel, Vincent Deguise, maire de Saint-Joseph-de-Sorel.
Signe des temps, à 33 ans, il est le plus jeune préfet de cet organisme né à peu près en même temps que lui! Il a défait Sylvain Dupuis, maire de Saint-Ours qui occupait le poste depuis deux ans. Curieux que personne n’ait commenté ce scrutin, M. Deguise se contentant de saluer son prédécesseur et remerciant, tout comme la préfète-adjointe réélue sans opposition Diane De Tonnancourt, leurs pairs de la confiance accordée.
Voilà une élection apparemment sans histoire qui confie à un jeune maire – quand même en politique depuis 10 ans – la tâche complexe de nourrir le ralliement des élus et intervenants autour du développement économique, social et culturel de la région. Ce qu’il saura faire, connaissant les valeurs sociales et d’implication dont il témoigne clairement!