Fondée il y a environ 25 ans par un regroupement de parents, la Fondation s’est donné pour mission de soutenir financièrement le programme de football scolaire dans la région. « À la base, c’était pour aider l’équipe, assurer le financement et offrir des conditions pour que le football reste accessible à nos jeunes. Cette reconnaissance est une belle tape dans le dos. On ne court pas après les prix, mais ça fait du bien de voir que notre travail est reconnu », confie Harold Turbide, figure bien connue du milieu scolaire et sportif régional.
Plutôt que de solliciter constamment les entreprises de la région afin d’obtenir du financement, l’organisme mise sur la mobilisation des familles et la communauté immédiate. « Notre force, c’est vraiment les parents de joueurs. On ne veut pas être toujours en train de cogner aux portes. Mais parfois, on a besoin de coups de pouce particuliers. Là, cette reconnaissance peut justement nous aider à mieux nous faire connaître. Ce qui a probablement séduit le jury, c’est notre transparence et la finalité de notre mission. Chaque dollar que l’on ramasse est retourné à 100 % aux jeunes. Il n’y a pas de détour, pas de frais cachés. C’est ça, je pense, notre plus-value. »
Pour Harold Turbide, l’essence de la Fondation football dépasse le sport. « Le football, c’est un outil pour garder les gars à l’école et faire en sorte qu’ils obtiennent un diplôme. C’est simple, s’ils ne vont pas à l’école, il n’y a pas de football. Je sais que ça fonctionne, car je connais plusieurs jeunes de la région qui ont poursuivi leur parcours au niveau collégial et universitaire. Mais avant tout, ils ont obtenu leur diplôme d’études secondaires et c’est ce qui est important. Ça peut paraître anodin pour certains, mais dans notre milieu, chaque élève diplômé, c’est une victoire. Le football donne un cadre, une discipline et prépare les jeunes à vivre en communauté », ajoute M. Turbide.
Ce dernier reconnaît que les défis évoluent au fil des ans alors que le sport d’équipe est parfois perçu comme démodé dans une époque marquée par l’individualisme. « Le football, c’est des valeurs de rigueur, de solidarité, d’effort collectif. Ce ne sont pas des valeurs très tendance en 2025. Alors notre premier défi, c’est de continuer à transmettre ça aux jeunes. Et le deuxième, c’est d’impliquer les parents, leur donner envie de s’engager autant que leurs enfants », de conclure le passionné, qui entend continuer de coacher les jeunes, malgré sa retraite de l’enseignement en juin prochain.