C’est ce que fait le maire Patrick Péloquin dans l’entrevue que publie le journal Les 2 Rives cette semaine, dans son édition spéciale Les 2 Rives Affaires, qui sera distribuée par Postes Canada plus tard cette semaine.
Sorel-Tracy et sa région ne vivent pas en vase clos. Leurs réalités culturelles, sociales et économiques sont inévitablement affectées par ce qui passe autour d’elles. Les contrats de plusieurs milliards de $ accordés au Chantier Davie à Lévis donnent l’occasion à des centaines de fournisseurs de profiter de la manne.
Encore fallait-il voir l’opportunité et se démener pour faire savoir que les entreprises de Sorel-Tracy pouvaient faire partie de la chaîne d’approvisionnement et que les terrains industriels disponibles pouvaient en recevoir de nouvelles.
Pour cela, il fallait être prêt. Les 21 millions $ obtenus il y a maintenant plus de 20 ans par Sylvain Simard, alors député et ministre au gouvernement du Québec, et investis dans les parcs industriels, donnent aujourd’hui des résultats. Il ne faut jamais négliger l’importance du temps. Comme le dit Patrick Péloquin, « quand on parle d’investissements privés, on ne contrôle pas le calendrier ». La propriété publique de ces terrains et de ces infrastructures constitue un atout dans le jeu de nos élus qu’ils sont alors mieux à même de contrôler.
Le maire de Sorel-Tracy rappelle l’importance de l’économie circulaire pour que les entreprises installées ici, comme fournisseurs ou comme clients, profitent de l’arrivée de nouveaux joueurs. Recevoir une nouvelle entreprise dans la région, peu importe sa place dans les grands créneaux de l’économie québécoise, canadienne ou même mondiale, n’a de véritable impact pour nous que si notre économie locale y trouve son compte.
Comment la région réussira-t-elle à vraiment profiter de tous ces investissements si on ne comprend pas comment les différentes entreprises peuvent s’y mailler? La vision est importante, mais il faut aussi une stratégie, des moyens pour la réaliser et la volonté politique de le faire.
Un développement économique dynamique, malgré tout, n’est qu’un aspect d’une région en santé. Un développement résidentiel ordonné exige une approche d’aménagement du territoire mise à jour pour concilier les impératifs environnementaux, les besoins réels de la population, y compris ceux des plus vulnérables, la mobilité, et la qualité de vie. Une qualité de vie qui passe par un environnement naturel riche, par des équipements sportifs adaptés à la réalité d’aujourd’hui et des investissements dans la vie culturelle, élément essentiel de nos vies.
En répondant aux questions de Jean-Philippe Morin, Patrick Péloquin nous donne un aperçu d’un avenir possible et des voies à prendre pour le réaliser. En insistant sur l’importance de la mobilisation, il rappelle combien le rôle de chacune des organisations, des institutions et des entreprises est primordial. On y revient toujours, je sais. La région n’existe vraiment que si, en se partageant le travail, elle ne laisse passer aucune opportunité.