Le personnel a mis en place une unité de débordement au troisième étage, avec des infirmières et des préposés supplémentaires. Ce qui a permis d’éviter d’avoir à placer des malades dans les corridors. L’unité 3E est une zone tampon qui sert pour ce genre de situation. Elle sert aussi à déplacer des patients durant les travaux de réfection qui se poursuivront jusqu’en 2023.
Le plan a porté fruit. Puisque l’urgence avait retrouvé un taux d’occupation un peu plus normal, vendredi avant-midi, alors qu’il oscillait autour de 124 % avec 21 patients sur civière dans l’un des 17 cubicules aménagés pour les accueillir.
L’unité de débordement demeurera en place jusqu’à ce que la situation revienne à la normale au fur et à mesure que les patients en observation rentreront à la maison.
Pour ce qui est du temps d’attente, bien qu’il soit considéré comme étant « très élevé » en raison du taux d’occupation supérieur à 100 %, on ne notait pas d’achalandage monstre à l’urgence de l’Hôtel-Dieu de Sorel.
Un hôpital déjà plein
Selon les informations que nous avons pu obtenir, il n’y avait pas nécessairement une souche de virus pour expliquer un tel engorgement. Il s’agissait de plusieurs cas diversifiés.
Le nœud du problème venait plutôt du fait qu’il n’était pas possible de transférer des patients sur les étages, puisque tous les lits de l’hôpital étaient déjà occupés. Plusieurs étaient en attente pour aller dans des centres d’hébergement. Il n’y avait pas de places pour les transférer parce que ceux-ci étaient complets.
« Ce sont des personnes qui ne devraient pas être normalement dans un lit d’hôpital parce qu’elles attendent pour aller dans un centre d’hébergement. Donc cette place-là ne peut pas être occupée par quelqu’un qui est à l’urgence », indique le responsable des communications du Centre intégré de santé de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME), Daniel Vincent.