22 septembre 2020 - 12:13
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Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Quelle heureuse initiative des diffuseurs culturels que sont Azimut diffusion, la Maison de la Musique de Sorel-Tracy et le Gib Fest de lancer ensemble leur programmation d’automne, adaptée il va sans dire, aux règles sanitaires sévères édictées par Santé publique du Québec.

Voilà une programmation qui, bien que réduite, est quand même diversifiée. Chaque organisme y garde sa personnalité. Cette présentation est d’autant pertinente qu’elle dévoile d’un seul coup un calendrier dont les activités sont clairement identifiées et complémentaires.

Une concertation – et non une mise en commun – qui révèle bien dans les circonstances, la diversité et la richesse de l’offre culturelle et pique la curiosité des clientèles intéressées à varier leur expérience culturelle ici-même!

La solidarité des trois organismes augure bien la suite des choses. Elle démontre comment tous trois sont affectés de la même façon par les nouvelles règles de présentation des spectacles auxquelles ils sont assujettis. Elle les sert bien comme elle peut faciliter la vie de tous!

D’ailleurs, la nouvelle a tellement intéressé Les 2 Rives que le journal a cru bon l’annoncer en une de sa dernière édition!

Car toujours, le choix de la une en est un crucial. Le directeur de l’information et son équipe le font en évaluant la qualité des nouvelles traitées au cours de la semaine. À l’instar des nouvelles elles-mêmes, ces titres doivent par nature attirer l’œil, intéresser le lecteur et être d’intérêt public de les publier. L’équipe retient ceux qui répondent le mieux à ces critères.

Ce faisant, le journal n’a pas à se préoccuper que la nouvelle soit positive ou négative, bonne ou mauvaise. Il a à estimer comment cette nouvelle affectera la vie collective – en l’expliquant, en facilitant sa compréhension. Comme il doit s’assurer que le texte contient les éléments qui permettent aux lecteurs de se faire une tête sur le sujet. D’où l’importance de recueillir les commentaires de toutes les parties concernées.

De fait, le journal n’a pas à faire bien ou mal paraître une région. Un journal n’est pas le promoteur de sa région, et ce, même s’il doit en révéler les multiples facettes. Mais il se doit en tout temps de refléter ce qui est. Ce qu’elle est avec ses grandeurs et ses limites.

En ce sens, le journaliste est un témoin de ce qui se passe dans la région, de ce qui s’y vit. Il est là où vous ne pouvez tous être tout le temps. Il observe, scrute, questionne et rapporte ce qu’il entend, voit ou observe.

Il ne fait pas dans la rumeur, mais dans la réalité. Il se heurte cependant à des limites dans son travail dont le temps qu’il y met et celui que prennent ses interlocuteurs à lui répondre, l’espace limité de rédaction dont il dispose et la charte des droits qui protège les gens, leur réputation.

Aussi est-il satisfait quand il reçoit réponse à ses questions et qu’il peut croiser ses informations auprès de plus d’une personne. Qu’il expose clairement ce qui est avec rigueur, éthique et honnêteté. Il a alors l’impression de pratiquer le plus beau métier du monde!

Non la réputation ou l’image de la région ne repose pas sur ses épaules ou celles du journal, mais bien sur celles qui en dirigent la destinée ou sont à son service – qu’ils soient élus ou intervenants, loquaces ou sibyllins, cartésiens ou émotifs, ambitieux ou modestes, articulés ou échevelés.

Tout est dans la part des choses que les journalistes sauront saisir, décoder, rapporter. C’est ce qu’il faut tirer de la lecture de leurs textes. Rien d’autre!

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