14 mai 2024 - 08:15
Investissement d’environ 15 M$ pour un équipement à la fine pointe de la technologie
L’installation d’une nouvelle presse amène un vent d’enthousiasme chez Sorel Forge
Par: Alexandre Brouillard

Louis-Philippe Lapierre-Boire, qui travaille pour Finkl Steel depuis environ 15 ans, pose fièrement devant une pièce de la nouvelle presse de 6700 tonnes. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Plusieurs employés de Finkl Steel – Sorel Forge s’affairent depuis quelques jours à l’installation d’une nouvelle presse, un investissement majeur d’environ 15 M$ qui assurera la pérennité et la réussite de l’entreprise pour plusieurs décennies.

Rencontré par notre journaliste, le PDG de Finkl Steel – Sorel Forge, Louis-Philippe Lapierre-Boire, a assuré que l’arrivée de la nouvelle presse hydraulique de 6700 tonnes est une excellente nouvelle, tant pour les employés de l’entreprise que pour la communauté.

« L’ancienne presse de 5000 tonnes avait des limitations technologiques et techniques. Il y a donc certains produits qu’on ne pouvait pas faire. Notre nouvelle presse est beaucoup plus puissante et est composée d’équipements beaucoup plus modernes, en plus d’être davantage précise », indique le PDG.

L’ancienne presse datait de 1940 et arrivait en fin de vie utile. Il ne fait donc aucun doute pour M. Lapierre-Boire que la nouvelle presse est une excellente nouvelle pour la viabilité de l’entreprise. « Elle assure non seulement l’existence de l’entreprise, mais aussi sa réussite », assure-t-il.

Cette acquisition était donc stratégique pour le groupe Finkl Steel parce que l’usine de Saint-Joseph-de-Sorel est sa porte de l’exportation. Tous leurs produits spécialisés destinés à l’exportation sont produits ici. « Pour notre corporation, Swiss Steel, on est une section clé pour couvrir la portion internationale », soutient-il.

Diversifier le portfolio

Œuvrant dans le domaine de l’acier forgé, les principaux produits de l’usine soreloise de Finkl Steel servent surtout dans l’industrie de l’automobile, entre autres au niveau de l’injection de plastique et même à la fabrication de pare-chocs d’automobile qui sont coulés dans des moules en acier. « Ça représente environ 80 % de ce qu’on fait ici », informe Louis-Philippe Lapierre-Boire.

Alors que le marché actuel présente un ralentissement des nouveaux modèles parce que l’industrie automobile est en questionnement face aux véhicules hybrides et électriques, la nouvelle presse permettra à Sorel Forge de diversifier son portfolio de produits, avance le PDG.

« Donc quand cette industrie est au ralenti, ça paraît beaucoup chez nous, admet-il. Ainsi, la presse nous permettra de nous diversifier et aller chercher d’autres types de produits qui augmenteront notre résilience sur le long terme avec un portfolio plus large de produits. Des produits plus gros et plus spécialisés où la compétition est moins présente. On sera donc plus compétitif. »

La mise en marche est prévue pour août 2024 et une liste de projets existe déjà pour lancer rapidement la diversification du portfolio de Sorel Forge.

Avantages écologiques

Ce nouvel équipement, qui est arrivé par bateau il y a quelques jours, permettra à l’usine de Saint-Joseph-de-Sorel d’être plus rapide et de faire des économies d’énergie. « Alors qu’elle sera plus forte, on pourra faire plus de déformation avec la même chaleur dans la pièce. On pourra couper des étapes de réchauffement entre les déformations », explique Louis-Philippe Lapierre-Boire.

Par le fait même, Sorel Forge réduira considérablement ses émissions de gaz à effet de serre (GES). « Tout notre procédé de fonte est fait seulement avec de l’énergie verte grâce au four à arc électrique. Sur l’échiquier mondial, on est un endroit stratégique pour fournir un acier avec une très faible empreinte carbone. Grâce à notre accès à l’électricité au Québec, on a des projets pour complètement électrifier nos procédés. La nouvelle presse était donc une étape importante pour assurer notre pérennité, mais aussi pour continuer nos investissements prévus et complètement éliminer notre empreinte carbone », conclut avec enthousiasme Louis-Philippe Lapierre-Boire.

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