4 février 2025 - 07:42
L’occasion de s’exprimer
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

On sort de la fin de semaine ébranlés. Pour les 40 dernières années, l’intégration des économies des trois pays de l’Amérique du Nord semblait la meilleure façon de les consolider au sein d’une zone où le risque d’instabilité politique était réduit sinon, croyait-on, inexistant. C’était avant que l’imprévisible locataire de la Maison-Blanche ne planifie l’implosion de ce grand marché.

On ne peut que spéculer sur ce qui arrivera. L’incertitude est la seule certitude.

Sauf sur un plan, celui de nos échéances électorales. Contrairement aux États-Unis, où les citoyens ne retourneront aux urnes pour renouveler la Chambre des représentants et le tiers du Sénat qu’en novembre 2026, d’ici là, au Québec, nous aurons traversé des élections fédérales, des élections municipales et des élections à l’Assemblée nationale.

Trois séries de campagnes électorales en moins de deux ans. Des élections qui nous donneront l’occasion de nous exprimer et de choisir qui nous voudrons voir à la barre de nos affaires à un moment crucial de notre histoire.

Les enjeux seront grands et les campagnes électorales seront importantes. Ce sera exigeant pour les électrices et les électeurs, car leurs choix seront conséquents. On ne choisira pas que des leaders dans un contexte ordinaire, mais aussi des visions de ce que devrait être notre avenir dans un univers incertain.

Ce sera d’abord la campagne électorale fédérale avec des attentes complètement différentes de celles de l’automne dernier. Le NPD accordera-t-il un sursis à un gouvernement toujours minoritaire, mais dirigé par un nouveau premier ministre, remplaçant Justin Trudeau à partir du début mars? Ça pourrait même nous mener à l’automne. Mais peut-être aussi que tout se sera plié dès le printemps.

L’automne 2025, c’est aussi le moment des prochaines élections municipales. Nous avons presque un an pour voir dans notre région les effets de la guerre commerciale que se livreront les États-Unis, le Canada et le Mexique, si elle se poursuit jusque-là. Ce sera donc une occasion d’entendre les candidates et candidats aux fonctions municipales à Sorel-Tracy et dans les 11 autres municipalités de la MRC sur ce qu’il est possible de faire, quand on est élu municipal, pour suivre la situation dans la région, soutenir les entreprises et les travailleurs et stabiliser notre avenir régional. La cohésion de tout ce monde sera la clé.

Dans un peu moins de deux ans, c’est le Québec qui sera en élection, à moins que François Legault ne décide, avec la situation actuelle, de nous demander notre avis avant cela.

Aucune de ces échéances électorales ne sera insignifiante. Et c’est tant mieux pour nous, en tant que citoyennes et citoyens. Bien sûr, nous sommes tous dépendants du grand jeu en cours. Mais nous aurons la possibilité de nous exprimer. C’est un privilège de cet environnement démocratique qui est le nôtre. C’est aussi une responsabilité que nous ne pouvons pas décliner et que nous devons assumer.

On a vu combien comptent les campagnes électorales depuis une bonne vingtaine d’années. L’opinion publique évolue, change en cours de campagne. On a parfois été surpris par les résultats. Peut-être est-ce dû à la régression des loyautés partisanes, ce qui était la norme auparavant. Serons-nous surpris par les résultats?

Notre santé économique sera mise à mal par cette guerre commerciale. Souhaitons que notre santé démocratique soit confirmée pendant cette série d’élections.

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