Cette visibilité est énorme pour l’artiste-peintre de 54 ans, puisque les chasseurs sont dans l’obligation d’acheter ce timbre pour avoir leur permis de chasse. « Je suis fier parce que mon art voyage partout au Canada. Dans les années 80, je disais à mon père que c’était mon rêve de voir mes dessins sur ces timbres. C’est un beau cadeau », se réjouit Pierre Girard qui a été sélectionné unanimement par le jury parmi une quinzaine de peintres ayant postulé.
Il ne s’agit pas d’un premier prix dans le cadre d’un concours pour le Sorelois, qui a aussi été sélectionné en 2010 et 2018. Comme il ne peut participer qu’aux quatre ans, seul le concours de 2014 lui a échappé « par un poil », dit-il.
Pierre Girard assure ne pas prendre ce concours à la légère. « Pour ces timbres, les critères sont très sévères. Des experts en biologie vont regarder les plumes, le bec, si le décor est crédible, si le plumage est crédible avec la saison, si telle mousse sur la roche est réaliste avec l’environnement de l’oiseau, etc. Ça nécessite beaucoup de recherches », soutient-il.
L’artiste a choisi de peindre deux oies au sol, en plus de trois oies au vol. Le seul critère était le thème, soit de peindre une oie à front blanc. « Je trouvais important de dessiner un couple à l’avant-plan, mais aussi de montrer à quoi ressemble l’oie au vol. Ça montre que les couleurs des plumes ne sont pas les mêmes », explique-t-il.
En plus de ces trois timbres canadiens, Pierre Girard a aussi remporté des concours pour des timbres québécois avec la Fondation de la faune du Québec en 2001 (geai bleu), 2009 (oies des neiges) et 2020 (martin pêcheur). Il a terminé deuxième cette année avec son hibou des marais, si bien qu’il aurait pu remporter le doublé en 2022 avec un timbre canadien et un timbre québécois.
De beaux projets à venir
Pierre Girard croyait que la pandémie allait le faire ralentir; au contraire. « Ç’a été bénéfique pour moi. Les gens avaient besoin de l’art. On était tous dans nos salons, confinés et on avait tous un certain besoin de changer la déco ou d’orner nos pièces de toiles! », rigole-t-il.
Le peintre animalier est présentement en préparation pour exposer de grands tableaux au Parc Algonquin, en Ontario. Il y expose ses toiles depuis quelque temps, notamment grâce aux concours remportés dans les dernières années. « Le marché est très bon en Ontario. Dans les parcs, les gens sont proches de la nature, donc ils connectent avec mes toiles », indique-t-il.
Pierre Girard vit de son art depuis un moment grâce à son travail acharné. Il a plusieurs autres projets, notamment pour l’automne, mais il ne peut pas en dévoiler davantage pour le moment. « Disons que 2022 part en force! », conclut-il.
Pour se procurer ses timbres canadiens, il faut se rendre au www.rousseaucollections.com et pour voir ses toiles, il faut consulter la page Facebook « Pierre Girard Artiste ».