L’homme de 32 ans estime avoir perdu 30 livres en un mois lors du tournage, au point où il devait faire des nœuds dans ses bretelles puisqu’elles ne tenaient plus. Lui et 15 autres participants devaient se débrouiller comme les colons des années 1930 qui devaient établir un camp de pêche en Gaspésie. Les conditions étaient difficiles : froid glacial, fatigue extrême, peu de pause entre les divers mandats de construction, etc.
« C’est l’affaire la plus difficile que j’ai faite à vie, mais en même temps, c’est la plus belle expérience au monde. J’espère avoir fait honneur à mon grand-père Nadeau, un bûcheron qui a colonisé la Gaspésie, et à mon grand-père Salvas, qui a construit plein de maisons à Sorel dans sa vie », exprime le sympathique géant en entrevue.
Un des favoris
Au fil des épisodes, Louis-Simon Nadeau est resté lui-même. Il aidait ses comparses dans les divers mandats de construction, que ce soit le camp de pêche, le bateau, le quai ou la douche à la toute fin.
« Je n’ai pas joué de game. J’ai été moi de A à Z. J’ai voulu aider tout le monde, leur montrer comment faire, pas juste déléguer des tâches. J’écoutais beaucoup aussi. Je lançais une idée, d’autres lançaient leurs idées, et en mettant toutes les idées ensemble, on trouvait souvent quelque chose de très bien. Je n’étais pas le boss de personne, et personne n’était mon boss. Le Louis-Simon que vous avez vu à la télé, c’est le même que dans la vie », soutient-il.
Rapidement, le Sorelois a été étiqueté comme un joueur fort au sein de la colonie. C’est pourquoi les joueurs n’ont pas voulu qu’il se rende jusqu’à la finale et l’ont éliminé. Plusieurs personnes du public, notamment sur les réseaux sociaux, auraient aimé le voir gagner puisque la production cherchait le « meilleur colon ».
« Je savais que personne n’avait le goût de bûcher un arbre contre moi en finale ou faire une course de bateau. En même temps, je ne peux pas contrôler ça. Ce sont les règles du jeu et c’est correct. Je suis vraiment flatté de la réaction du public. Je me fais arrêter au MAXI pour prendre une photo avec des gens que je ne connais pas. Je me fais féliciter. C’est ça, ma paie, bien plus que le 100 000 $ que j’aurais pu gagner. Je suis très heureux que le ti-gars de Sorel ait laissé une belle impression à la télé », philosophe-t-il.
Au-delà du jeu, Louis-Simon s’est également forgé des amitiés qui vont durer parmi les 15 participants. « J’ai amené ma couleur! J’utilisais des expressions propres à moi, comme Belles Bêtes et Number Top. C’est resté marquant dans l’aventure, ça nous a fait bien rire », conclut-il.
Son aventure en bref
Son mandat le plus marquant : « Le quai! Nous étions déçus de le voir partir à l’eau, mais dame Nature en a décidé ainsi. Les vagues étaient vraiment intenses. Ça nous a vraiment fait comprendre la réalité des colons. Dans le show, on n’a pas pu recommencer, mais dans la vraie vie, les colons en 1930 devaient se retrousser les manches et recommencer. »
Son pire mandat : « La douche! Sans dire que je l’ai botché, c’était pas loin (rires). On devait faire une pergola au début. Disons que Louis [Champagne, l’inspecteur de la colonie] avait raison de nous chicaner! »
Son pire moment : « J’en ai deux : quand j’ai voté pour éliminer Karl et quand j’ai changé de colonie. Pour Karl, c’est comme si j’éliminais un de mes capitaines au football, c’était dur, mais je n’avais pas le choix. Il parlait beaucoup contre les autres et je voulais garder ma famille unie. Quand j’ai changé de colonie après qu’on ait perdu un mandat, il a fallu que je me redresse. J’étais content de gagner un mandat et d’éliminer l’autre colonie, mais je voyais mes confrères retourner chez eux et j’étais triste pour eux. »
Son moment de chance : « Quand j’ai pris la chambre d’hôtel et l’immunité! Au départ, ce n’était même pas pour me sauver, je voulais juste bien manger et dormir. Finalement, j’ai su que ça m’avait sauvé puisqu’ils s’enlignaient pour sortir un joueur fort et c’est Martin qui est parti. »