LuFisto se classe effectivement 46e dans le PWI Women 150 et 390e dans le PWI 500. Si elle s’est classée chaque année depuis 2005 dans le PWI Women 150 – son meilleur classement était 5e – il s’agit d’une première dans le PWI 500, habituellement réservé aux lutteurs masculins, sauf pour quelques exceptions.
« J’ai reçu le magazine chez nous et quand j’ai vu que j’étais dans le PWI 500, j’ai trouvé ça spécial. Je regarde ce magazine depuis que je suis toute petite, c’est le seul magazine de lutte. Oui les critères sont parfois discutables par rapport aux classements, mais juste d’avoir mon nom là-dedans, c’est un honneur, considérant qu’il y a peu de femmes », commente-t-elle.
Selon le chroniqueur de lutte Pat Laprade, pour être considéré dans ces classements, il faut avoir obtenu au moins 10 matchs ou six matchs dans six mois différents en un an. Parmi les autres critères, on retrouve la fiche victoires/défaites, les championnats, l’influence sur l’industrie, les habiletés techniques, ainsi que le niveau de compétition. Un comité de sélection décide ensuite du classement.
LuFisto a lutté contre des hommes dans 46 % de ses matchs durant la période d’évaluation, devenant même la première femme à participer au prestigieux tournoi allemand, 16 carat gold, produit par la WXW. « Je regardais la liste des lutteuses dans le top 150 et devant moi, il y a beaucoup de filles dans de grandes organisations. Je suis une des premières et seules indépendantes. Ça me rend fière », affirme Geneviève Goulet.
« C’est sûr que ça ne peut pas nuire [d’être dans les deux classements], poursuit-elle. Dans ce domaine, plus tu te fais voir, plus tu attires l’attention et plus tu te fais appeler pour des galas. »
Une fin d’année occupée
LuFisto a connu une année chargée en 2022 avec une intronisation au Indie wrestling Hall of fame en janvier et un match de lutte au sein de la AEW en avril à Boston, en plus de ses nombreux contrats. Elle a même fait partie d’un gala de lutte de la fédération soreloise, la XZW, en septembre au Bar 525. Elle a donc pu lutter devant famille et amis pour une rare fois.
Ce ne sont pas les contrats qui manquent pour la Soreloise d’ici la fin de l’année 2022, même qu’elle a dû en refuser. Seulement en décembre, elle se rendra à Pittsburgh, au Massachusetts, au Nouveau-Brunswick, à l’Olympia de Montréal et plus encore.
« Je ne sais pas ce que 2023 me réserve, mais quand ça débloque, ça débloque d’un coup! Même si ça fait 25 ans que je lutte, je prends le temps de me vendre, d’envoyer mon CV, des photos. Je ne prends rien pour acquis dans ce métier, je me tiens au goût du jour, je change mon style, mes costumes et je lutte dans plein d’endroits. Je déteste rester dans ma zone de confort, je crois que ça m’aide à avancer », conclut-elle.