8 février 2023 - 07:00
Embauche massive d’employés et investissements majeurs
L’usine Bel de Sorel-Tracy passe à la prochaine étape
Par: Jean-Philippe Morin

L’usine de Bel Canada à Sorel-Tracy comptera bientôt 180 employés et produira 98,3 % des fromages Babybel destinés au marché canadien. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Bel Canada compte embaucher entre 20 et 25 employés à Sorel-Tracy au cours des prochains mois afin de produire, dans son usine de la rue Auber, la quasi-entièreté de ses fromages Babybel destinés au marché canadien.

En ce moment, l’usine soreloise fournit environ 85 % des fromages Babybel au marché canadien. L’objectif, d’ici septembre 2023, est d’augmenter à 98,3 %. « On garde 1,7 % en importation en raison d’une technologie différente, mais la quasi-totalité des fromages destinés aux Canadiens seront produits à Sorel-Tracy. On passe à la prochaine étape », se réjouit la directrice d’usine de Bel Canada, Christelle Maître.

L’usine soreloise est en fonction depuis l’été 2020. Selon Mme Maître, une croissance est remarquée depuis les deux dernières années à la Fromagerie Bel, mais les prochains mois marqueront un tournant important pour l’entreprise.

Dès avril, deux saveurs seront ajoutées à la production. Outre les fromages à saveur originale (rouge) et à saveur légère (bleu) qui sont déjà connus, les fromages à saveur de gouda et de cheddar seront ajoutés.

Puis en septembre, un investissement de 180 000 $ sera effectué afin d’acquérir de nouveaux équipements qui permettront de créer des sacs assortis, c’est-à-dire des sacs comprenant plusieurs saveurs de fromages Babybel dans le même sac.

Réorganisation et embauches

Pour ce faire, Bel Canada se lance dans un blitz de recrutement afin d’embaucher entre 20 et 25 employés d’ici les prochains mois. L’usine soreloise passera donc d’environ 155 à 180 employés. Ces nouveautés engendreront un remaniement des horaires en collaboration avec les travailleurs en place.

« En ce moment, l’usine roule 24 heures par jour, cinq jours par semaine. Dès avril, ce sera 24 heures par jour, six jours par semaine, en ajoutant le samedi. On a impliqué nos employés dès le début du processus. On leur a demandé par référendum s’ils souhaitaient faire des quarts de 8, 10 ou 12 heures. Ç’a demandé beaucoup d’ajustements dans les horaires, mais on a montré de la flexibilité et on a mis le bien-être de nos employés en priorité dans nos décisions », décrit Christelle Maître.

Le défi reste maintenant entier par rapport au recrutement de personnel, surtout en cette période de pénurie de main-d’œuvre. La directrice d’usine est tout de même confiante de pouvoir recruter les employés nécessaires au bon fonctionnement de l’usine.

« On veut continuer de faire connaître nos forces. C’est vrai qu’on ne peut pas accoter les salaires de Rio Tinto ou d’ArcelorMittal, mais on se différencie avec un environnement de travail propre, lumineux, où il ne fait ni chaud ni froid, dans une usine neuve et dans une entreprise qui prône l’esprit de famille. On offre plusieurs à-côtés, comme un changement de pneus de voitures directement à l’usine ou même un kinésiologue pour les employés qui veulent se faire traiter sur place », énumère Mme Maître, qui compte également sur le référencement d’employés et le bouche-à-oreille. Des primes sont d’ailleurs accordées aux employés qui font du référencement.

L’immigration fait aussi partie de la solution. Bel Canada collabore avec L’Orienthèque pour faciliter l’intégration de la famille et des enfants du travailleur, notamment pour la recherche de logement ou pour l’école, par exemple.

« On a accueilli 74 personnes issues de l’immigration, incluant les employés et les membres de leur famille. La majorité proviennent du Maroc, de l’Algérie et de la Côte-d’Ivoire. Bel a des usines partout dans le monde et on offre la possibilité aux employés d’autres usines de s’installer dans un autre pays. C’est très stimulant pour eux, mais c’est aussi très positif pour la région qui les accueille », conclut la directrice d’usine.

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