Mercredi dernier, le Conseil de la MRC a accordé un soutien financier de 150 000 $ à un OBNL, la Corporation des événements de Sorel-Tracy, pour un projet de 535 000 $, iO Expérience, présenté cet été au Quai Catherine-Legardeur et réalisé par une entreprise privée.
Les montants en question proviennent de fonds qui sont versés par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) dans le programme Fonds régions et ruralité (FRR). Dans notre MRC, il a été convenu de réserver des montants pour des projets qui se réaliseront sur le territoire de chacune des 12 municipalités.
Pour Sorel-Tracy, 185 000 $ sont prévus. Une deuxième enveloppe, pour des projets à impact régional, est aussi disponible. Le projet de la Corporation des événements de Sorel-Tracy bénéficiera d’un soutien de 130 000 $ provenant de la première enveloppe, et de 20 000 $ de la deuxième.
Les autorités de la MRC ont confirmé que toutes les vérifications ont été faites. Un avis de pertinence de Développement économique Pierre-De Saurel en recommande le versement. En réponse à une question de l’ex-conseillère Corina Bastiani, le directeur général de la MRC, Denis Boisvert, a confirmé qu’une entreprise privée est également autorisée à recevoir des montants de la MRC jusqu’à concurrence de 150 000 $. Puis il a ajouté que des vérifications ont été faites auprès du MAMH.
De son côté, Serge Péloquin a demandé à la greffière de la MRC que soit inscrit au procès-verbal de la réunion qu’il n’a participé ni aux discussions ni à la décision d’octroyer le montant.
Pourquoi toutes ces précautions, pourquoi toutes ces vérifications? Parce que ce projet, qui transitera par un organisme à but non-lucratif, sera dans les faits réalisé par une entreprise privée dont le fils de Serge Péloquin, Olivier Péloquin, est un des propriétaires.
Parallèlement, on apprenait à cette séance du Conseil de la MRC, que la Ville de Sorel-Tracy avait adopté une résolution le 16 mai indiquant à la MRC son intention d’appliquer l’enveloppe du FRR prévue pour la ville au financement du terrain de gazon synthétique qui sera bientôt réalisé. À la MRC, on a confirmé que les demandes de soutien sont étudiées dans l’ordre de leur réception. Celle de la Ville arrive après celle de la Corporation des événements.
En vertu de la décision du Conseil de la MRC il ne reste plus que 55 000 $ dans l’enveloppe. Les membres du Conseil de ville sont-ils au courant de la situation? Comment réagiront-ils?
Les membres du Conseil de la MRC ont agi en respectant toutes les règles. Mais ils sont sûrement conscients des enjeux liés à l’octroi de ce montant qui finira dans les coffres de l’entreprise dont Olivier Péloquin est en partie propriétaire. Cela ajoute-t-il au malaise ambiant? Auraient-ils pu faire autrement?
Avec les enquêtes de l’UPAC et de la Commission municipale en cours, on en vient à douter de tout. Il faut que cela se termine. Nous avons besoin de réponses.