Après avoir raté l’occasion de signer sa 500e victoire en carrière le mardi 7 décembre, face aux Rangers de New York, le scénario semblait parfait pour « Flower » deux jours plus tard à Montréal.
Devant parents et amis, le gardien de 37 ans a connu un match sans bavure, repoussant les 30 tirs dirigés vers lui. Il a ainsi signé sa 500e victoire en carrière avec un blanchissage sous les encouragements des partisans montréalais qui scandaient « Fleury! Fleury! » à la fin du match.
Avec cette victoire, le Sorelois est le troisième gardien de l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) à atteindre le plateau des 500 victoires en carrière après Patrick Roy (551) et Martin Brodeur (691).
« C’est vraiment spécial! Je pensais vraiment que tout le monde me haïssait à Montréal, a lancé Marc-André Fleury aux journalistes après la rencontre. […] Finalement, avoir gagné cette 500e victoire avec mes amis et ma famille dans l’aréna, puis aussi la réception des fans, c’est chaleureux et ça fait du bien d’avoir réussi ça à Montréal. »
Bien qu’il ait déjà une belle carrière avec trois coupes Stanley et un trophée Vézina à son compteur, le Sorelois a avoué qu’il pensait au plateau des 500 victoires depuis quelques années déjà. « Ça fait quand même un bout que j’y pense, peut-être une couple d’années. C’est un chiffre que je m’étais mis en tête et que je voulais atteindre avant d’accrocher mes jambières. Je suis fier de moi d’avoir réussi », a-t-il confié après la rencontre.
Un travail de longue haleine
Lors de cette soirée haute en émotions, Marc-André Fleury a pu compter sur la présence de plusieurs amis et membres de sa famille, dont son entraîneur privé Stéphane Ménard, qui l’entraîne depuis près de 30 ans.
« C’était une soirée émouvante et surtout stressante. […] Ç’a été des hauts et des bas, mais hier, j’ai vu Marc-André garder les buts avec de la constance et de l’expérience. À la fin du match, les Canadiens l’ont attaqué solide. Je crois que ça lui a fait du bien de gagner ça à Montréal », soutient l’entraîneur, en entrevue.
M. Ménard entraîne Marc-André depuis l’âge de huit ans.E Il a assisté à son évolution des rangs mineurs jusqu’à la LNH. « Il a toujours été dans l’ombre, mais il a quand même gagné trois coupes Stanley et participé à plusieurs finales. C’est un naturel », relate-t-il.
De son propre aveu, « Flower » ne pensait pas atteindre un jour la LNH. « J’ai toujours rêvé à la LNH. J’ai tellement admiré les Canadiens, Patrick Roy et Martin Brodeur, on dirait que je ne pensais jamais me rendre à cette étape », a-t-il avoué après l’obtention de sa 500e victoire.
Maintenant, que réserve l’avenir au Sorelois de 37 ans, qui se retrouve à 51 victoires de Patrick Roy? « Je crois qu’il peut le rejoindre. S’il signe 15 ou 20 autres victoires cette année, il pourrait atteindre le prochain plateau l’année prochaine. […] Je ne suis pas dans sa tête, mais je crois qu’il va goaler une autre année », conclut Stéphane Ménard.