28 juillet 2020 - 15:01
Accusé d’attouchements sexuels sur une fillette de 9 ans
Mathieu Parenteau-Vallée passera près de deux ans derrière les barreaux
Par: Katy Desrosiers

Mathieu Parenteau-Vallée a été condamné à 23 mois de prison pour des attouchements sexuels sur une enfant de 9 ans. Photo gracieuseté / Sûreté du Québec

Le photographe, réalisateur et cascadeur Mathieu Parenteau-Vallée a écopé d’une peine de 23 mois de prison pour avoir exercé des contacts sexuels sur une fillette de 9 ans. Le juge, qui n’a pas adhéré aux arguments de la défense, a opté pour cette peine se trouvant dans le haut de la fourchette recommandée pour ce type de crime.

Le résident de Sainte-Victoire-de-Sorel a plaidé coupable, le 13 juillet au palais de justice de Sorel-Tracy, à un chef d’accusation de contacts sexuels sur une personne mineure

Selon le récit du juge Marc-Nicolas Foucault, dans la nuit du 15 au 16 février 2019, Mathieu Parenteau-Vallée était chez une femme qu’il fréquentait. Une jeune fille de 9 ans, amie avec les enfants de cette femme, y était également. Vers 4 h du matin, alors que la jeune fille dormait, l’accusé l’a touché à plusieurs endroits sur le corps par-dessus et sous ses vêtements. Il a également touché ses parties intimes et procédé à une pénétration digitale. Pendant tout le temps, la jeune fille feignait de dormir, apeurée.

L’accusé recherchait une peine d’emprisonnement d’environ 10 mois, alors que la poursuite souhaitait plutôt une peine de 24 mois. Il passera finalement 22 mois et 25 jours en prison, puisqu’il a purgé cinq jours de prison de façon préventive.

Une déficience intellectuelle légère

L’homme de 29 ans a mis de l’avant certains facteurs, comme le fait qu’il ait une déficience intellectuelle légère, afin de faire réduire sa peine. Cependant, le juge n’a pas tenu compte de ce facteur.

« Je mentionne que l’accusé est une personne qui a démontré dans le passé être en mesure de fonctionner en société. Il a été en mesure de subvenir à ses besoins et il a même travaillé auprès d’enfants. […] L’accusé présente une déficience légère, mais je ne pense pas qu’elle soit de nature à réduire sa responsabilité morale », avance-t-il.

Également, comme facteurs aggravants, le juge a retenu que la jeune fille était âgée de 9 ans lors des faits et que l’accusé a profité d’une situation de vulnérabilité. Aussi, il considère que Mathieu Parenteau-Vallée minimise le crime qu’il a commis, qu’il n’y a pas de conscientisation de sa part des conséquences sur la victime et qu’il ne reconnaît aucune problématique.

« Je retiens également que ses regrets, son remords, ne sont pas ressentis ou très approfondis. Je dois dire que lorsqu’il a témoigné, l’accusé s’est excusé, il a verbalisé des remords envers la victime, mais je dois dire que son témoignage m’a plus semblé comme une empathie contrôlée que des remords sincères », a raconté le juge.

Concernant le risque de récidive, le juge croit qu’il demeure présent compte tenu du comportement de l’accusé face aux accusations et que le cheminement de l’accusé est entamé, mais n’est pas très avancé face à la reconnaissance des torts causés à la victime.

Il estime également que les gestes ont eu des conséquences sur la jeune fille qui a été apeurée lors de cette soirée.

Mathieu Parenteau-Vallée devra être inscrit sur le registre des délinquants sexuels pendant 20 ans et se conformer à certaines conditions pendant et après son incarcération comme ne pas être en contact ou tenter de communiquer avec la victime et sa famille proche.

Au début des procédures, l’homme de 29 ans faisait aussi face à deux autres chefs d’accusation de contacts sexuels et d’agressions sexuelles, certains sur d’autres victimes alléguées, desquels il a finalement été acquitté.

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