Maud Allaire
Celle qui sollicite un troisième mandat à la mairie assure que l’accueil des citoyens, dans son porte-à-porte, est positif. « Les gens me gardent longtemps pour discuter de plein de choses! La plupart me disent qu’ils sont contents de l’évolution de la Ville au cours des dernières années », souligne Mme Allaire, en entrevue.
Parce que oui, la Ville a évolué depuis huit ans. Au début de son mandat, on comptait environ 5700 citoyens. Aujourd’hui, le décompte est à 10 500. La mairesse sortante a donc dû gérer une croissance qui n’est pas prête d’arrêter avec l’expansion du Port de Montréal à Contrecœur.
« C’est le principal défi. À Contrecœur, il faut construire par l’intérieur. C’est ceinturé de terres vertes à 52 % de notre territoire, ce qui nous cause un défi supplémentaire. […] La venue du Port créera des retombées et des emplois, mais il faudra continuer d’offrir plus de services, comme des restos ou des commerces », mentionne-t-elle.
La mairesse sortante a travaillé sur plusieurs dossiers en lien justement avec cette croissance, comme l’implantation d’une troisième école au parc Amable-Marion et l’implantation éventuelle d’une école secondaire à l’emplacement de l’ancien Rona. Son administration a aussi travaillé à ce qu’un troisième CPE s’implante dans le quartier Saint-Laurent-du-Fleuve; la garderie de 62 places verra le jour en 2026. Elle se réjouit aussi de s’être battue pour le positionnement permanent d’une ambulance dans la ville ainsi que le retour de prélèvements et prises de sang à Contrecœur, un service qui avait été perdu. « On a avancé des projets dans tous nos districts, notamment la réfection ou l’amélioration de parcs », assure-t-elle.
Concernant la revitalisation du centre-ville, elle mentionne ne jamais avoir arrêté d’y travailler. « Ça ne se fait pas en claquant des doigts. Il faut que ce soit attirant. Ma vision est de faire un petit Belœil, un petit Magog, un petit Trois-Rivières, mais à notre échelle, pour que les gens aient le goût de s’arrêter et de profiter des terrasses. Pour ça, il faut créer un environnement favorable », présente-t-elle.
Pour les quatre prochaines années, Mme Allaire veut surveiller l’implantation des deux écoles (primaire et secondaire) ainsi que doter Contrecœur d’une nouvelle résidence pour personnes âgées et de logements abordables. Elle veut bonifier les activités sportives, revoir la politique familiale en consultant la population et veiller à ce que l’implantation du Port de Montréal rapporte des bénéfices à la Ville. La protection des boisés et la pérennisation des acquis, tout comme la revitalisation du centre-ville, font également partie de ses priorités.
« Je connais bien mes dossiers et je les maîtrise. Notre ville est en bonne santé financière avec 7,5 M$ de surplus et nous gérons bien nos actifs. Je souhaite que la population me fasse confiance pour poursuivre ce qu’on a entamé », conclut-elle.
Claude Bérard
De son côté, M. Bérard mise beaucoup sur la création d’un comité citoyen. Selon lui, les gens sont réceptifs à ses propositions dans son porte-à-porte.
« On prend de nombreuses décisions, donc on ne peut pas les consulter sur tout, mais au moins sur les projets majeurs. Ils veulent de la transparence et ils sont à l’écoute, ils veulent embarquer. Il y a des sondages en ligne, mais de s’asseoir avec des citoyens pour discuter de projets, ça ne se fait pas systématiquement. Il faut être plus transparent dans nos décisions », martèle-t-il.
Claude Bérard insiste également sur la revitalisation du centre-ville. « Je suis au conseil depuis 2009 et on en parlait dans ce temps-là, mais il n’y a rien de fait encore. Je veux faire bouger les choses en créant un sommet économique avec des commerçants, des promoteurs, des investisseurs, le Quartier des affaires et la Ville. Avoir une vision d’ensemble pour la rue Saint-Antoine, la rendre plus attractive et conviviale. »
Le candidat à la mairie veut aussi surveiller les travaux du Port de Montréal, « afin qu’ils soient effectués en harmonie avec la nature et la santé des citoyens ».
M. Bérard insiste : un travail de maire s’effectue avec le conseil municipal. « Tous les dossiers qu’on a avancés comme conseil, comme l’implantation d’une ambulance sur le territoire, ça s’est effectué en équipe. Il faut que ce soit attribué à un travail d’équipe. »
Ce dernier veut également s’attaquer aux finances de la Ville afin de maintenir un taux de taxes concurrentiel. « Il faut effectuer une gestion rigoureuse de la dette publique, mais je ne veux pas empêcher le progrès. Il va falloir faire des achats pour des opportunités et de bons projets. Je ne veux pas qu’on achète des bâtiments sans savoir ce qu’on mettra dedans », conclut-il.







