Il a démissionné de son poste d’administrateur qu’il occupait depuis près de quatre ans. Il représentait la MRC de Pierre-De Saurel sur ce conseil. La MRC n’a pas d’obligation de nommer un représentant, explique M. Péloquin.
« J’ai été à même de constater que l’AFC ne rencontre pas du tout le mandat qui a motivé sa mise en place en 2006 », déplore-t-il.
Parmi les mandats qui ont été attribués à l’organisme, il se devait de favoriser les initiatives visant l’acquisition de connaissances sur la ressource et l’amélioration des conditions des habitats aquatiques.
« C’est le point le plus important. Il ne se passe absolument rien. Après des années d’espoir, il n’y a pas de changement possible », croit M. Péloquin.
Les activités de l’AFC se résument à embaucher des auxiliaires de la faune et à récolter des cotisations, déplore-t-il. « C’est inacceptable. Pourquoi les gens paieraient plus cher ici pour les mêmes services qu’ailleurs? »
Durant ses années en poste, il a également constaté que plusieurs membres du conseil d’administration ont démissionné. « Il y a beaucoup de roulement. Il n’y a pas de cohésion ni de suivi. Les nouveaux administrateurs doivent apprendre à connaître les dossiers. Ceux qui les connaissent quittent. Donc rien n’avance », souligne le maire.
La lettre de démission a été envoyée à la MRC Pierre-De Saurel et au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette.
L’organisme se défend
Le directeur général de l’AFC, Stéphane Marin, ne souhaite pas commenter la démission du maire Péloquin. Il maintient toutefois que l’organisme remplit son mandat avec les moyens qu’il a.
« On a un mandat de surveillance. Les auxiliaires de la faune ont donné près de 140 constats d’infraction l’année dernière. On a même eu des félicitations des agents de la faune. C’est aussi une façon de sauver les espèces de poisson. On a aussi une vocation d’éducation. On donne des ateliers de pêche », souligne-t-il.
« Notre financement se constitue seulement des cotisations annuelles. On fait ce qu’on peut avec notre budget. On croit que sauver et promouvoir le lac St-Pierre, c’est surtout le mandat des villes et de la Zone d’intervention prioritaire (ZIP) du lac St-Pierre », croit-il.