« Les résidents sont habitués à ça. Il n’y avait pas eu d’embâcle depuis 2018 et 2019, mais ce n’est pas quelque chose d’inhabituel chez nous », explique-t-elle.
Malgré tout, plusieurs résidents de Yamaska ont affirmé n’avoir jamais vu l’eau aussi haute. Les résidents de l’Île-du-Domaine ont été coincés pendant environ une journée alors que le pont du chemin de l’île était recouvert d’eau. La situation s’est toutefois résorbée assez rapidement et la machinerie lourde s’est occupée de dégager la route.
« Je crois que c’est en raison de l’épaisseur impressionnante des morceaux de glace, ce qui amenait des amoncellements plus hauts que la normale. Au parc J.-B.-St-Germain, les bancs du parc sont assez hauts, près du bord de la route et je ne pensais jamais que la glace se rendrait à ce niveau-là et c’est arrivé », témoigne la mairesse, qui regrette que certains résidents de l’Île-du-Domaine aient laissé des choses traîner sur leur terrain.
« On donne la consigne de libérer le terrain à partir du 1er décembre, mais quand on n’a pas eu de crue importante depuis quelques années, la consigne est peut-être moins respectée. On va redemander aux gens de la suivre l’an prochain pour éviter que des déchets se ramassent dans la rivière », ajoute la mairesse.
Et la Pointe-du-Nord-Est?
À la Pointe-du-Nord-Est, la situation est un peu plus compliquée. « Pour le chemin menant aux chalets, sur environ 4 km, c’est un peu plus long. Il a fallu du temps pour dégager la glace de la route avec les loaders. En plus, un bout de la route est parti et il a fallu mettre du gravier pour renforcer le bord de la rive », souligne-t-elle.
« On est en communication avec les résidents de la Pointe-du-Nord-Est qui nous confirment que tout va bien et qu’ils sont habitués de rester chez eux pendant des jours », poursuit la mairesse.
Mme De Tonnancourt affirme avoir eu une très belle collaboration de tous les intervenants, à commencer par la Garde côtière qui a défait l’embâcle, mais aussi les pompiers de la Régie incendie Pierreville–Saint-François-du-Lac, les policiers de la Sûreté du Québec, Hydro-Québec qui a rétabli le courant – un poteau était cassé à la Pointe-du-Nord-Est –, Entreprises Pierreville qui a mis les chargeuses (loaders) à la disposition de la Municipalité ainsi que les employés de Yamaska.
« C’est sûr qu’il va y avoir quelques dépenses du côté de la Municipalité, comme la réfection du chemin brisé et les loaders qui travaillent depuis plusieurs jours, mais on en prévoit toujours dans le budget. C’est assez habituel chez nous », conclut Diane De Tonnancourt.
Et à Sainte-Anne-de-Sorel?
Du côté de Sainte-Anne-de-Sorel, l’eau a monté un peu à l’île d’Embarras et les pompiers ont dû se déplacer pour sortir un résident qui habite au bout de l’île. Le maire Michel Péloquin assure tout de même que la situation n’a jamais été alarmante, la semaine dernière.
« Les champs d’agriculteurs, comme à la Ferme du Barbu, ont été inondés, mais c’est monnaie courante ici. Ça arrive toujours quand l’eau monte à Yamaska, ça se ramasse dans nos champs. Ce qu’il faudra surveiller, c’est fin avril ou début mai, quand la neige fond au nord, l’eau peut monter chez nous. À ce que je sache, les niveaux de neige au sol sont dans la normalité cette année, alors on ne devrait pas avoir de problème, mais on ne sait jamais », explique-t-il.
