J’ignore combien de fois il a roulé le trajet Sorel-Tracy-Ottawa, mais il ne semble pas encore écœuré.
Il est habité par un désir de rester actif malgré le fait qu’il avance en âge.
Louis Plamondon, je l’ai connu à l’époque où il enseignait à la polyvalente Fernand-Lefebvre. Je l’ai même eu comme professeur.
Je me souviens, il était spécial pour l’époque. Il sortait des rangs. Quand il se mettait à parler d’un autre sujet outre la matière qu’il enseignait, il faisait son nom, se créait une réputation. Rares sont les étudiants qui ne le connaissaient pas. On voulait tous qu’il nous enseigne. On ne parlait que de lui.
Lorsqu’il a obtenu son premier mandat, il ne s’attendait sûrement pas à traverser toutes ces années. On ose croire qu’il détenait les qualificatifs pour une telle responsabilité.
Dévoué, il n’a jamais eu peur de se déplacer pour les organismes. Et que dire de ces participations aux fameux soupers-spaghetti, une façon d’amasser des sous. Puis, il y a eu l’encan. C’est bien simple, rares sont les organismes qui ne faisaient pas appel à ses services. Il ne refusait jamais. De fil en aiguille, Louis Plamondon a construit une renommée en se rapprochant du peuple.
Il savait que de cette façon, la population se devait de lui rendre la monnaie de la pièce. Même si la stratégie fonctionnait habilement, il fallait être en mesure de l’assurer et surtout, de la perpétrer.
Plamondon est unique en son genre.
Louis est le frère de Luc Plamondon, admirablement bien connu dans le milieu artistique. Pourtant, il ne s’est jamais servi du frérot pour orchestrer ces événements. Rares sont les occasions où on a pu les voir ensemble.
Il faut également faire mention de son grand cœur. Il en a aidé des organismes sur le plan financier. Je n’ai jamais entendu dire que Louis avait refusé une aide à un contribuable. Son budget que lui accordait le gouvernement, il prenait les moyens pour le dépenser adéquatement en pensant à tout le monde.
Il faut nécessairement se faire aimer de la population pour traverser les années comme député. Il n’a pas volé ses élections, il n’a jamais compté les efforts.
La région de Sorel-Tracy peut s’enorgueillir de miser sur une telle personne après toutes ces années.
Avec la création du Défi Daniel Lequin, j’ai dû faire appel à la générosité de Louis et raisonnablement, il a toujours collaboré, sachant d’autant plus que notre mission est de remettre pour des causes.
En général, les gens profitent des changements. Oui, il y a eu cette période où le bruit circulait dans la région qu’il fallait peut-être voter pour un autre candidat, essayer quelqu’un de nouveau. Malgré les cancans, les gens sont demeurés fidèles à Louis, ce qui lui a permis de traverser certaines zones grises durant sa brillante carrière de politicien.
Lorsqu’il m’enseignait, on sentait parfois qu’il n’était pas à sa place, qu’il pouvait faire mieux dans une autre fonction.
Le charisme ne s’achète pas. Je pense que c’est inné en nous. Louis Plamondon en a assurément, car il ne serait plus là.
La santé lui permet de poursuivre sa mission. C’est un signe qu’il le mérite et que son passé est gage de son avenir.
Je suis heureux et fier pour lui. Il a gagné ses épaulettes!
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