Le projet majeur sur lequel travaillent la MRC de Pierre-De Saurel et le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre de Sorel-Tracy et sa région est bien entamé. L’Agence Valtech, qui conçoit et développe la solution web transactionnelle du Carrefour virtuel région d’attraction, d’installation et de rétention des talents et des familles, avait toutefois besoin de 50 000 $ supplémentaires pour créer cette plateforme transactionnelle, un projet unique au Québec. En juin 2023, la MRC avait octroyé 341 000 $ plus taxes à Valtech pour ce contrat. Rappelons que le projet de ce Carrefour s’élève à 1 707 798 $, la plupart étant financé par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).
Or, Sylvain Dupuis a exprimé « un malaise » face à cette dépense supplémentaire de 50 000 $ et c’est pourquoi il a demandé le vote, sans toutefois ajouter de commentaire en séance publique. Marie Léveillée (Saint-Gérard-Majella) et Richard Potvin (Saint-David) ont voté dans le même sens que lui, tandis que Patrick Péloquin (Sorel-Tracy), Alain Chapdelaine (Saint-Roch-de-Richelieu), Michel Péloquin (Sainte-Anne-de-Sorel), Gilles Salvas (Saint-Robert) et Denis Benoît (Saint-Aimé) ont voté en faveur. Le préfet Vincent Deguise (Saint-Joseph-de-Sorel) n’a pas eu à voter, tandis que Diane De Tonnancourt (Yamaska), Richard Gauthier (Massueville) et Michel Aucoin (Sainte-Victoire-de-Sorel) étaient absents.
« On gère des deniers publics et c’est important de resserrer ce genre de contrat, explique Sylvain Dupuis en entrevue. J’ai toujours voté avec ma conscience et je ne savais pas que deux autres maires allaient me suivre. J’ai confiance dans la structure du projet et je ne suis pas contre le projet. Je ne voulais pas faire de show de boucane, c’est pourquoi je n’ai pas pris la parole. Il y a beaucoup d’argent mis sur ce projet, alors c’est important d’être rigoureux. Mon idée n’est pas de le bloquer, mais de dire que maintenant que c’est arrivé, il ne faut plus que ça arrive encore. »
De son côté, Patrick Péloquin est celui qui a proposé la résolution pour cette dépense supplémentaire. « C’est sûr qu’avec des outils numériques, les coûts peuvent augmenter plus rapidement. Mais quand c’est suivi de près, c’est peut-être juste l’estimation qui était plus élevée que le marché. Il n’y a aucun problème de ce côté, le projet va de l’avant », assure-t-il.