13 février 2019 - 11:00
Saint-Valentin 2019
Nathaniel et Li-Anne, un amour inattendu
Par: Katy Desrosiers
Li-Anne Archambault et Nathaniel Dupuis se sont rencontrés en 2017 et depuis, ils filent le parfait bonheur. 
Photo gracieuseté

Li-Anne Archambault et Nathaniel Dupuis se sont rencontrés en 2017 et depuis, ils filent le parfait bonheur. Photo gracieuseté

Li-Anne Archambault et Nathaniel Dupuis se sont rencontrés en 2017 et depuis, ils filent le parfait bonheur. 
Photo gracieuseté

Li-Anne Archambault et Nathaniel Dupuis se sont rencontrés en 2017 et depuis, ils filent le parfait bonheur. Photo gracieuseté

Nathaniel Dupuis, auparavant Mélisande, originaire de Sorel-Tracy, a rencontré sa conjointe Li-Anne Archambault via les réseaux sociaux. Après plusieurs heures de discussions en ligne et une rencontre en personne, les deux tourtereaux âgés de 22 ans savaient qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Malgré la transition de sexe qu’entreprend Nathaniel, Li-Anne est à ses côtés pour l’épauler.

À leur première rencontre à Montréal en novembre 2017, ils ont marché, visité des boutiques et pris un repas, lors duquel ils ont pu échanger sur leur vie. Notant un intérêt grandissant un pour l’autre, ils se sont revus quelques semaines plus tard.

Mélisande devient Nathaniel

À 12 ans environ, Mélisande savait qu’elle était lesbienne. « À cette époque je ne savais pas que j’étais trans. Je ne savais pas ce que c’était. C’est Li-Anne qui m’a un peu appris le concept de non-binarité », explique Nathaniel.

De son côté, Li-Anne mentionne que la non-binarité définit le concept de l’identité de genre comme un spectre plutôt que deux pôles (masculin et féminin). Elle souligne qu’une personne peut se retrouver n’importe où dans le spectre entre ces deux pôles.

« Au début, je voulais seulement me «genrer» au masculin (avec les vêtements). En août 2018, j’ai commencé les démarches pour avoir les hormones. J’ai finalement eu les médicaments et je suis hormoné depuis le 22 novembre », affirme Nathaniel. Une chirurgie totale ne fait pas partie de ses plans pour l’instant.

Son nom et son sexe sont officiellement changés sur ses documents comme sa carte d’assurance maladie, sa carte d’assurance sociale et son permis de conduire.

Acceptation

Li-Anne a bien réagi à l’annonce de Nathaniel. « Ça ne m’a pas surprise, mais ça m’a fait réfléchir concernant mes identités. J’ai fini par l’accepter. La personnalité vaut plus que l’aspect sexuel pour moi », affirme-t-elle.

La famille de Nathaniel a très bien accueilli la nouvelle. Du côté de Li-Anne, quelques membres de sa famille qui résident à l’extérieur de la région ne connaissent pas son union avec Nathaniel, mais elle compte leur en faire part sous peu puisqu’elle désire se rendre dans ses réunions familiales avec lui à l’avenir.

Le couple n’a pas dû faire face à des commentaires désobligeants en public. Ce qui est plus difficile, selon Nathaniel, c’est les gens qui l’appellent « madame » ou qui lui donnent des conseils pour avoir l’air plus masculin. « Certains collègues et ma famille se trompent parfois, mais je peux les corriger et ils savent que ce n’est pas méchant. Mais avec des clients au travail, c’est plus difficile », explique-t-il.

Le couple s’entend pour dire qu’il manque de ressources en région pour les personnes trans. Malgré tout, ils désireraient habiter dans la région plutôt qu’à Montréal.

Comment se dessine le futur?

Le couple ne désire pas d’enfants et voudrait habiter ensemble, mais cela devra aller à dans quelques années, puisque Li-Anne songe à retourner au cégep à Montréal. Nathaniel, lui, poursuit ses études au Cégep de Sorel-Tracy. « Ça prendra le temps qu’il faut. Je sais que c’est la bonne personne, ça se voit et ça se sent, je ne peux pas l’expliquer », avoue Nathaniel. « C’est vraiment la bonne personne, je le sais que je ne vais pas trouver mieux ailleurs, c’est vraiment mon âme soeur », ajoute Li-Anne.

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