4 avril 2023 - 08:03
Naviguer à travers la politique
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

La conclusion positive de la saga du Service animalier Pierre-De Saurel aura permis de voir ensemble, sur une même photo et tout sourire, le maire Patrick Péloquin et un de ses adversaires aux élections à la mairie, Jean Cournoyer. Ensemble, avec leurs partenaires, ils ont réglé pour 10 ans un dossier qui aurait très bien pu mal se terminer. Les efforts, de part et d’autre, ont donné des résultats.

Évidemment, il fallait trouver une solution. Et la trouver rapidement. Avec le printemps qui approche, les municipalités étaient tenues d’offrir les services de contrôle animalier et d’accueil des animaux errants. Une alternative aurait été nécessaire si le Service animalier Pierre-De Saurel n’avait pu faire partie de la solution. Une alternative qui n’aurait pas été nécessairement facile à trouver.

Il faut saluer la maturité des acteurs, Patrick Péloquin, les maires Alain Chapdelaine, Vincent Deguise et Michel Péloquin, Jean Cournoyer ainsi que Karine Benesti et Pamela Abbott du Service animalier. Ensemble, ils ont su trouver une solution à long terme. Quand on regarde ça de loin, on se dit que ce dossier a évité la petite politique. C’est réconfortant et ça augure bien pour l’avenir.

Ce qui nous amène inévitablement à regarder le dossier d’iO Expérience qui a encore rebondi il y a quelques semaines. Des communiqués ont été émis par l’entreprise iO Expérience, par la Ville de Sorel-Tracy et par la Corporation des Événements de Sorel-Tracy (ÉST). Tout le monde se renvoie la balle pour expliquer l’échec des négociations qui auraient rendu possible la tenue d’une nouvelle édition l’été prochain.

Les réactions ont été vives. Plusieurs ont reproché à la Ville et à ses élus leur manque de flexibilité. La Ville s’est défendue. Patrick Péloquin, sur sa page Facebook, en réaction à la chronique signée par Louise Grégoire-Racicot la semaine dernière sur le sujet, a écrit une petite phrase qui en dit long sur la façon dont il voit le dossier. « Parce que cette histoire est aussi une histoire de conflit d’intérêts, et que la politique se fait proprement maintenant à Sorel-Tracy. »

Plusieurs questions restent en suspens. Aurons-nous un jour les réponses? Qui serait en mesure de les fournir?

Pour offrir une programmation diversifiée et de qualité, les discussions, les négociations et les contrats avec les artistes doivent se régler longtemps à l’avance. Nous voilà en avril, est-ce que iO Expérience a conclu des ententes avec les artistes pour l’été 2023? Si oui, où s’est-elle engagée à tenir les événements? Quelles sont les villes qui auraient démontré de l’intérêt à les accueillir?

Ayant bénéficié d’un soutien financier de 130 000 $ de la MRC de Pierre-De Saurel pour l’édition 2022, l’entreprise était-elle en mesure de faire ses frais en 2023 sans cet apport d’argent important?

La position de la Ville est que iO Expérience n’a pas respecté le contrat qui lui permettait de s’installer sur le quai Catherine-Legardeur. Si les promoteurs étaient sérieux dans leur volonté d’offrir leur programmation à Sorel-Tracy, avaient-ils l’intention de proposer des formules qui leur aurait permis de respecter le contrat avec la Ville?

Et si blâmer les élus et la direction de la Ville de Sorel-Tracy était finalement une façon pour les promoteurs d’iO Expérience de faire de la politique?

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