23 mars 2016 - 00:00
Ni l’Iroquois, ni l’Athabaskan ne finiront leurs jours à Sorel-Tracy
Par: Louise Grégoire-Racicot
L’Iroquois n’effectuera pas de retour à Sorel-Tracy. Tout au moins pourra-t-on peut-être y trouver certaines de ses pièces. | Photo: TC Media - Archives

L’Iroquois n’effectuera pas de retour à Sorel-Tracy. Tout au moins pourra-t-on peut-être y trouver certaines de ses pièces. | Photo: TC Media - Archives

Le destroyer Iroquois ne fera pas partie du paysage sorelois, comme l’avaient rêvé Denis St-Martin, Guy Durand, René Cournoyer et Germain Martin.

Le navire est en trop piètre état, la coque trop attaquée par la corrosion et sa structure fissurée, a tranché le haut commandement de la flotte.

Par ailleurs, en septembre dernier, l’amirauté a offert de faire don de l’Athabaskan, un destroyer jumeau du premier, mais plutôt construit à la même époque au chantier naval de Lauzon, maintenant fusionné avec Lévis. Il est toujours en service jusqu’en 2018.

Mais cela ne marchera pas, dit Germain Martin, qui s’est retiré de la Corporation du Site historique maritime de Sorel-Tracy, promotrice du projet Iroquois.

« J’ai mis des centaines d’heures dans ce projet et nous n’avons reçu qu’un appui moral du bout des lèvres de la Ville de Sorel-Tracy pour continuer. Je suis déçu et amer, c’est vrai. »

Il explique notamment que l’amirauté avait demandé à la Corporation de fournir des lettres d’appui du milieu à ce projet. La Ville n’a pas répondu à la demande que M. Martin a déposée à cet effet en novembre dernier, dit-il.

Il rajoute que l’amirauté avait aussi offert à la Corporation de lui remettre certains éléments de l’Iroquois comme son ancre, sa cloche, une hélice, etc. qui pourraient servir au musée maritime qu’elle pensait inaugurer.

Pas de projet précis

Appelé à expliquer l’attitude de la Ville dans ce dossier, le maire Serge Péloquin a spécifié que le conseil avait toujours appuyé le projet de l’Iroquois et avait même voté plusieurs résolutions pour l’appuyer – deux en 2013 et une en octobre 2014.

« Quand est arrivé le projet du deuxième bateau, pas construit ici, nous avons senti le comité du site divisé sur la question. Il n’y avait pas, sur la table, de proposition claire. Ils ont parlé de recevoir l’Athabaskan deux jours en 2016-2017. Moment où on aurait pu remettre à la Ville la cloche de l’Iroquois. Il n’y avait pas non plus de proposition claire sur quoi faire avec les artéfacts de l’Iroquois qui pourraient être donnés à la région. »

Le conseil a cru que ses appuis de départ suffisaient largement à démontrer son appui au projet. « C’est un super projet, mais je crois que la Corporation a baissé les bras en voyant la lettre qui leur était adressée en juin 2015 qui spécifiait qu’il n’y avait aucune aide financière de la part du ministère de la Défense, au-delà des effets nécessaires à la transition », a conclu M. Péloquin.

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