10 avril 2024 - 07:02
« Nous n’avons pas de contrôle sur la météo » – Patrick Benoit
Par: Alexandre Brouillard

Patrick Benoit est propriétaire d’une exploitation en grande culture biologique située à Saint-Robert. Photo tirée de Facebook

La saison 2023 a été particulièrement éprouvante pour les agriculteurs de la région. Alors qu’aucun d’entre eux ne possède une boule de cristal pour savoir ce que trame dame Nature pour 2024, ils peuvent néanmoins se préparer au pire par l’entremise de méthodes agricoles adéquates.

Cette maxime a été énoncée par le vice-président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Richelieu-Yamaska, Patrick Benoit, lorsque questionné sur la saison 2024 par notre journaliste.

« Nous n’avons pas de contrôle sur la météo, prévient-il. Mais effectivement, l’an passé, ça n’a pas été facile. »

Les pluies abondantes ont créé bien des maux de tête aux agriculteurs qui sont à la merci de la température. En septembre dernier, le président de l’UPA Richelieu-Yamaska, Yan Bussières, avait confié au journal Les 2 Rives s’attendre jusqu’à 50 % moins de rendement pour son maïs d’ensilage.

Ne voulant pas revivre des situations de la sorte encore cette année, est-il possible pour les agriculteurs de se préparer aux aléas causés par dame Nature?

Contrôler ce qu’on peut

Patrick Benoit, qui est producteur de grandes cultures à Saint-Robert, affirme que les agriculteurs peuvent se préparer aux variations de température et d’intempéries.

« On peut rapidement passer d’une sécheresse à une abondance d’eau. Tout passe par la capacité de nos terres à se drainer. Ainsi, la santé des sols est de plus en plus importante. Plus un sol est en santé, plus il va avoir la capacité à s’adapter aux variations », explique-t-il.

Ainsi, il considère primordial de toujours avoir une culture vivante dans les champs. « Il faut avoir une racine vivante avant l’hiver parce que c’est le meilleur capteur d’humidité. Autrement dit, de plus en plus que le sol a des racines vivantes, plus il sera en mesure de s’améliorer et de capter l’humidité et de passer à travers les sécheresses. C’est pourquoi les cultures intercalaires, par exemple, sont aussi importantes », détaille Patrick Benoit.

Ce dernier invite les agriculteurs à assister aux journées d’information et aux diverses formations mises à leur disposition pour soit connaître de nouvelles méthodes de travail ou pour simplement les mettre à jour. « On a accès à des conférenciers lors de ces événements qui abordent des sujets variés. Ils nous informent des tendances à adopter. Après, ce sont aux producteurs de faire les efforts », conclut Patrick Benoit.

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