On apprend maintenant que ce que vit la STC est aussi subi par 80 autres organismes de transport desservant plus de 800 municipalités à travers le Québec. Les appels à l’aide des organismes qui offrent les transports adaptés et collectifs se font de plus en plus pressants auprès du ministère des Transports.
La situation devient tout simplement dangereuse. Selon l’Union des transports adaptés et collectifs du Québec (UTACQ), qui regroupe tous ces organismes à travers le Québec, ces derniers et leurs partenaires municipaux sont placés dans une situation où l’incertitude pourrait rapidement compromettre la continuité des services.
Le ministère des Transports n’a pas encore annoncé ce que contiendra son Programme d’aide au développement du transport collectif 2025-2027. Les versements pour les années 2025 et 2026 n’ont pas été effectués non plus. Imaginez la pression sur les MRC qui avancent des fonds et qui, en plus, doivent payer des intérêts sur les montants avancés!
Ces intérêts sont payés à partir de nos taxes municipales pour financer un programme du ministère des Transports qui est financé par les impôts que nous payons au gouvernement du Québec! Incroyable, non?
L’incertitude est la pire des situations. Personne ne sait ce qui est prévu. Que doivent faire les MRC qui soutiennent leurs organismes de transport?
Le directeur général de la MRC, François Chalifour, indiquait récemment aux membres du conseil de la MRC qu’il doit « donner un signal d’alarme », car, et tout le monde le comprendra, la capacité financière de la MRC n’est pas illimitée.
L’UTACQ fait plusieurs propositions au ministère des Transports pour se sortir de cette situation intenable. Si elle demande évidemment que le programme 2025-2027 soit diffusé rapidement, ce serait la moindre des choses alors qu’on est déjà presque en 2026, elle suggère de procéder à des versements anticipés qui représenteraient 75 % des montants alloués en 2024.
On comprend que l’objectif est de donner un peu d’oxygène aux MRC et aux organismes de transport. Les organismes de transport ne veulent pas dépenser plus d’argent, ils veulent avoir accès à celui auquel ils ont droit pour éviter de réduire le service aux usagers ou même en arriver à des bris d’opération à court terme.
À la fin du mois de novembre, la MRC devra adopter son budget 2026 sans connaître les modalités du Programme d’aide au développement du transport collectif du ministère des Transports ni les montants qui y seront affectés. Ce n’est pas normal. Ce n’est pas acceptable.
Le transport adapté et collectif dans la MRC de Pierre-De Saurel est un succès. Comme le rappelle l’UTACQ, il devient un peu plus chaque année, ici comme ailleurs, « un lien vital vers les services, l’emploi et la participation sociale ». Le service est utilisé, sa popularité croît chaque année et les gens de la région sont toujours plus nombreux à en profiter. Un recul dans ce domaine est inconcevable.
C’est terriblement frustrant de devoir le répéter, mois après mois, sans entrevoir comment on se sortira de ce bourbier.







