28 juin 2022 - 08:02
Nouveau chapitre
Par: Louise Grégoire-Racicot

Depuis le début des années 80, Louise Grégoire-Racicot pose son regard sur la région comme journaliste à travers les pages du journal Les 2 Rives. Depuis février 2018, à titre de chroniqueuse, elle livre maintenant chaque semaine son opinion sur l'actualité régionale.

Tout semble être le début d’un temps nouveau au conseil de Sorel-Tracy.

La Ville a grandement besoin d’amour, ce que les conseillers ont signifié, en assemblée publique, vouloir lui donner, « ensemble, en équipe », a dit le maire suppléant , Martin Lajeunesse. Plus rassembleur que cela, tu meurs!

Visiblement l’esprit et le ton sont à la collaboration. Et le conseil a bien pris soin de rallier avec lui tous les employés municipaux, sans qui ils ne peuvent rien, a rappelé M. Lajeunesse, soulignant l’apport particulier des cadres pendant la traversée de cette crise imprévue. Comme ils ont applaudi, debout, « le leadership, la rigueur, l’intégrité et la loyauté » du directeur général.

Ils comptent aussi assurer une présence assidue à la MRC avec qui ils sont conscients de devoir rétablir des liens de confiance. La Ville y assumera un leadership positif et toute la région y gagnera, ont-ils affirmé. Un changement qui pourrait s’avérer draconien comparativement à la situation des dernières années alors que son maire tentait de tirer la couverte de son bord et où les occasions de tension et zizanie n’ont pas manqué.

Déjà le conseil a affiché ses couleurs de cœur par exemple en exigeant de la Corporation des Événements de Sorel-Tracy – à qui il versait une subvention pour animer la fête nationale – que la musique diffusée soit exclusivement québécoise française. Un bon point!

Ainsi ont-ils confié par intérim les rennes de maire suppléant à Martin Lajeunesse avec tous les changements administratifs que cela impose, ajustant aussi sa rémunération à celle versée à l’ex-maire Péloquin, et ce, jusqu’à l’élection. M. Lajeunesse a humblement spécifié que la Ville aura pendant cette période plutôt huit maires suppléants signifiant que chaque élu contribuera sa large part à la destinée de la ville, le tout à l’unisson. Et sans pensée unique, espérons-le.

Théoriquement l’élection d’un nouveau maire se tiendra, comme le veut la loi, au plus tard quatre mois après le 15 août. Oui, en parallèle avec l’élection provinciale du 3 octobre. Le greffier Chevalier, qui présidera aux deux scrutins, en aura plein les bras!

Voilà une période de haute importance pour Sorel-Tracy dont les résidents auront à choisir un maire et un député qui idéalement sauront travailler étroitement ensemble pour faire profiter la région de tous les avantages d’une conjoncture favorable. Et si un conseiller actuel postulait la mairie, comme il s’avère probable, il y aurait aussi élection au poste qu’il laissera vacant. Qu’on le veuille ou pas, il y aura de la politique dans l’air cet été.

Et il ne faut surtout pas que les électeurs ne se sentent pas concernés par ces scrutins. Car ils auront à choisir, si plus d’un candidat postule le poste de maire, la personne qui saura le mieux servir la ville et remplir la fonction – soucieuse de poser des gestes en vérité et en faveur de son développement durable, de faire avancer des dossiers qui serviront le mieux l’intérêt public et le bien-être de ses résidents, qui saura redorer l’image de la ville sans mirage et sans effet de toge, qui saura travailler en partenaire fiable avec ses pairs, qui saura négocier avec respect sans détour avec les vis-à-vis.

Non cette personne n’aura pas à être parfaite. Simplement elle-même, franche, transparente, capable d’écoute et de discussions ajustées, animée du goût de servir!

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