Dans un document de sept pages, dont Les 2 Rives a obtenu copie, on apprend que la CPTAQ accepte d’exclure de la zone agricole une superficie de plus de 4000 mètres carrés pour permettre la construction d’une caserne incendie. « La Commission est d’avis qu’elle peut procéder à l’exclusion du site visé tout en maintenant la protection du territoire et des activités agricoles », peut-on y lire.
« Le site visé constitue définitivement un site de moindres impacts, car il est occupé par un restaurant et que l’utilisation projetée n’ajoute pas de nouvelles contraintes aux activités agricoles et ne nuit pas à leur développement. […] Le lot visé est utilisé à une autre fin que l’agriculture. Ainsi, l’exclusion ne cause pas de perte de sol utile pour la pratique de l’agriculture », détaille la CPTAQ, au grand plaisir du maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis, qui applaudit cette décision.
Long processus
Rappelons que les démarches pour trouver un terrain ont été ardues pour Saint-Ours qui a essuyé trois refus de la part de la CPTAQ, soit le 13 octobre 2023, le 20 novembre 2023 et le 3 septembre 2024. Durant le processus, Saint-Ours martelait qu’il n’était pas possible d’agrandir la caserne actuelle (2611, rue Saint-Pierre) tout en respectant les normes de la CNESST.
Au final, les nombreuses démarches de l’appareil municipal ont démontré que le projet ne pouvait être réalisé ailleurs, alors que la zone agricole occupe 96,4 % du territoire municipal saint-oursois. « L’emplacement retenu est positif parce que plusieurs fermes sont situées dans un rayon de 10 kilomètres », soutient le maire.
La suite
Plusieurs étapes doivent être complétées avant la première pelletée de terre. Premièrement, la Ville doit acheter le terrain à la propriétaire Géatane Deslippes. Cette dernière s’est d’ailleurs engagée à décontaminer à ses frais l’endroit qui, selon ses dires, abritait autrefois une station-service.
Sylvain Dupuis soutient que Saint-Ours accompagnera Mme Deslippes dans ce processus. « Les négociations pour l’achat du terrain sont enclenchées auprès de la propriétaire », informe-t-il.
Ce dernier n’a pas voulu révéler le prix que payera Saint-Ours pour l’achat du terrain, alors que le conseil ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. « Ce sera un prix raisonnable. Tout le monde en sortira gagnant », promet le maire.
Dans les prochains mois, l’appareil municipal finalisera les plans et devis, partira à la recherche de subventions et devra obtenir l’acceptabilité du ministère de la Sécurité publique. Sylvain Dupuis croit qu’une première pelletée de terre pourrait avoir lieu avant la fin de l’année. « Si tout s’arrime, on peut espérer un début des travaux pour l’automne », conclut-il.
Dans les 24 prochains mois, Saint-Ours devra notamment faire préparer un plan par un arpenteur-géomètre, tandis que la MRC devra modifier son schéma d’aménagement en conséquence.