C’est ce que croit celui qui, avec Érick Chrétien, avait ouvert ce lieu en 1999. Le 3 février dernier, au Cabaret Les Années folles, Jean-Sébastien Blais avait convié ceux qui ont fréquenté ce bar à l’époque et près de 700 personnes ont répondu à l’appel pour souligner le 25e anniversaire du Roxbury Night Club. « Il y avait beaucoup plus de personnes intéressées que cela, au moins 2000, en fait, mais plusieurs ont voulu éviter de faire la file et attendre dehors au froid », explique M. Blais qui mentionne que la majorité des gens présents étaient âgés de 40 à 50 ans.
Pas viable aujourd’hui
Le Roxbury a fermé ses portes en 2007, mais le temps où il a été en opération, il aura eu du succès. Mais un endroit comme le Roxbury Night Club aurait-il la cote de nos jours? « Je ne pense pas qu’il y aurait de la place pour ce genre de commerce aujourd’hui », croit Jean-Sébastien Blais.
« Dans les dernières années, c’était déjà difficile de remplir. Maintenant, il n’y aurait pas assez de potentiel pour trois jours d’ouverture, même deux jours, poursuit-il. Les jeunes ne sortent plus dans les bars aujourd’hui. Ils font des chills ensemble et c’est partout pareil, pas seulement ici. Je suis content d’avoir vécu les dernières belles années avec la dernière génération des night clubs », se dit Jean-Sébastien Blais.
Mais des retrouvailles comme celle du 3 février au Cabaret Les Années folles pourraient-elles se reproduire? « C’était un événement éphémère, ce qui s’est passé samedi soir. Oui, il y a une demande pour répéter l’expérience. Je suis en réflexion. Cela pourrait se reproduire, mais de façon très ponctuelle. Pas à tous les mois, mais pour repartir un Roxbury, cela serait difficile aujourd’hui », croit fermement M. Blais.
Ancien propriétaire du resto-bar Distingo à Sorel-Tracy de 2008 à 2015, Patrick Légaré ne croit pas non plus que ce sera viable d’ouvrir une boîte de nuit aujourd’hui. « Je ne me réessayerais même pas, de répondre ce dernier spontanément. Avec la technologie d’aujourd’hui, où tu peux avoir de la musique où tu veux avec les multiples plateformes, pas certain que cela marcherait. Les gens ont changé, les jeunes ont changé, on parle d’une autre génération », croit M. Légaré qui se souvient du temps où les gens venaient d’aussi loin que Drummondville pour venir danser à Sorel-Tracy.
Autre son de cloche
Au contraire, Jean-Pierre Groulx, directeur général du Groupe Gib et qui possède une bonne expertise dans le domaine, croit qu’un tel endroit manque à Sorel-Tracy. « Il manque d’endroits pour aller prendre un verre, se détendre et danser tout à la fois à Sorel-Tracy. Avant, tu avais des bars qui sont devenus des resto-bars dans les années 1990, mais pour danser, on n’a rien ici. Cela prend un endroit du genre qui serait complémentaire à tous les resto-bars. Les jeunes vont ailleurs pour danser, dans les grandes villes, alors pourquoi pas ici? », demande Jean-Pierre Groulx.