28 mars 2017 - 00:00
« On a su montrer du caractère » – Christian Deschênes
Par: Deux Rives
Le joueur et directeur général des Éperviers de Sorel-Tracy, Christian Deschênes, a récolté une passe en deux rencontres en séries éliminatoires 2017. | TC Média - Pascal Cournoyer

Le joueur et directeur général des Éperviers de Sorel-Tracy, Christian Deschênes, a récolté une passe en deux rencontres en séries éliminatoires 2017. | TC Média - Pascal Cournoyer

Le joueur de hockey et directeur général des Éperviers de Sorel-Tracy, Christian Deschênes, trace un bilan positif de la dernière saison et de la série quart de finale contre les 3L de Riviève-du-Loup, à la veille de la série demi-finale contre l’Assurancia de Thetford Mines.

Contrairement à la saison 2015-2016, où ils avaient terminé au sixième rang du classement général de la Ligue nord-américaine de hockey avec 38 points, les Éperviers ont amassé huit victoires de plus et un total de 53 points. Ces 25 victoires leur ont permis de conclure le calendrier régulier au second rang, derrière les Marquis de Jonquière.

Christian Deschênes justifie ce succès par la préparation de son équipe lors du camp d’entraînement, ce qui a permis d’entamer le calendrier avec sept gains consécutifs.

« Ça te donne une marge de manœuvre quand les blessures arrivent, mentionne le directeur général. On a eu une période plus difficile par la suite, mais le bon début de saison nous a permis de balancer avec le reste de l’année. »

La profondeur a aussi été un élément clé dans les périodes plus difficiles, rapporte le vétéran. « Ç’a permis de ne pas abuser, de ne pas surutiliser certains joueurs, et de les ramener trop rapidement au jeu lorsqu’ils étaient blessés, notamment en séries », explique-t-il.

« Les joueurs sont habitués aux longues séries. » – Christian Deschênes

Les Éperviers ont disputé 69 parties de séries éliminatoires, à ce jour, depuis 2013. Ce chiffre est énorme, selon Christian Deschênes, lorsqu’on considère que plusieurs joueurs dans son vestiaire sont présents depuis plusieurs années.

« Des longues séries, on en a joué énormément dans les dernières années. Il y a beaucoup d’expérience dans cette chambre-là. Dès qu’une série s’allonge, je pense que c’est bon pour nous, affirme-t-il. On s’entraîne chaque semaine pendant la saison. Pour cette raison, les trois matchs en quatre soirs, c’est souvent quelque chose qu’on est capables de tourner en notre faveur. »

« Par contre, je ne te ferai pas de cachettes. La première fin de semaine, on n’était pas en mode séries. On a frappé un mur. »

Au moment où les Sorelois tiraient de l’arrière 2 à 0 dans la série, M. Deschênes a revêtu son chapeau de dirigeant. Il a eu une rencontre avec les joueurs afin d’initier une prise de conscience. Il devait leur faire réaliser que la série pouvait être de courte durée.

« On a manqué de discipline dans les premiers matchs, dit-il. Certaines décisions douteuses sur la glace sont aussi devenues une source de distraction. On a dû réajuster le tir. […] On a su passer par-dessus et montrer du caractère. »

Selon Christian Deschênes, le changement de gardien de but dans la série a aussi été un facteur qui a contribué au revirement de situation connu.

« C’est sûr que Charles Corsi qui est venu en relève à Karel Saint-Laurent est un élément qui a un peu sécurisé les gars, raconte-t-il. Serge a décidé de fouetter les troupes lors du cinquième match et Charles a tenu le fort. […] Quand tu vois ton gardien rester calme après avoir accordé un but, ça te dit qu’il faut que tu fasses la même chose en tant que joueur. »

Septième match au Colisée Cardin

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Fort de toutes ses années d’expérience dans le monde du hockey, Christian Deschênes décrit le match du 26 mars comme étant une rencontre ultime typique.

« Les gars étaient hyper disciplinés en défensive. Ils bloquaient des tirs, explique-t-il. Tu le sais dans ce temps-là que ce sont tes unités spéciales ou ta défensive qui vont te faire gagner. Nous, ç’a été un mixte des deux. »

Le #8 n’était pas en uniforme pour cette rencontre. Il se trouvait derrière le banc des siens, aux côtés de l’entraîneur-chef Serge Forcier. C’est une décision qu’il justifie simplement par une blessure.

« J’aurais joué, sinon, dit-il. On avait quelques joueurs malades, ce qui n’a pas été facile. Marco [Charpentier] n’avait pas dormi de la nuit et il est quand même venu jouer. En plus, il marque le 2e but. Ça prouve le désir de vaincre et la force de caractère de cette équipe. »

Conscient que la série face à l’Assurancia n’en sera pas une facile, Christian Deschênes croit tout de même que peu de changements s’imposent dans la préparation de son équipe. Il s’attend toutefois à ce que Thetford Mines, qui a fini au quatrième rang du classement, mette les bouchées doubles.

Au moment de rédiger ces lignes, l’organisation des Éperviers ne savait toujours pas si la première rencontre de la série demi-finale allait commencer le vendredi 31 mars ou le vendredi 7 avril.

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