« On a tellement travaillé pour cette coupe », confie Fleury en entrevue téléphonique, le 15 juin, après le défilé qui a rassemblé plus de 400 000 personnes dans les rues de Pittsburgh. « J’ai été en finale en 2008, puis remporté la finale en 2009. Quand on est jeune et qu’on vit ça, on s’attend à y retourner plus souvent, mais j’ai réalisé que c’est très difficile et qu’il faut savourer ce genre de moment », souligne-t-il.
Avant sa commotion cérébrale subie le 31 mars, Fleury connaissait probablement une de ses meilleures saisons en carrière. En 58 sorties, le cerbère avait une fiche de 35-17-4, en plus d’une excellente moyenne de buts alloués de 2,29 et un pourcentage d’arrêts plus que respectable à ,921.
« D’un côté personnel, ça a bien été. Le changement d’entraîneur et certaines acquisitions ont propulsé l’équipe vers les séries et on avait un bon momentum », ajoute-t-il.
Mais l’émergence de Matt Murray en fin de saison et au début des séries durant son absence a fait en sorte que le Sorelois, après qu’il ait été remis de sa blessure, a dû regarder ses coéquipiers du bout du banc.
« Ce n’était pas toujours évident », admet-il. « J’étais habitué de jouer beaucoup, mais Murray a très bien goalé. J’étais là pour lui, je l’encourageais et je voulais gagner par-dessus tout. » Cette attitude lui a d’ailleurs valu plusieurs compliments aux quatre coins de la Ligue nationale.
Malgré cette situation, Fleury mettait constamment les bouchées doubles à l’entraînement. Ses coéquipiers aussi. Il ne voulait pas les laisser tomber et il devait être prêt pour chaque éventualité. Le gardien de 31 ans a même eu la chance de garder les buts lors du match #5 de la finale de l’Est, contre le Lightning de Tampa Bay, alors que l’égalité était de 2-2 dans la série. Mais à la suite d’une défaite en prolongation, son entraîneur a redonné le filet à Matt Murray, qui a gagné les matchs #6 et 7, puis la finale de la Coupe Stanley contre les Sharks.
Sorel-Tracy tatouée sur le cœur
Même s’il ne sera pas présent demain, le 17 juin, à son tournoi de golf annuel au Club de golf Les Dunes à l’occasion de la 9e Classique Beauchemin-Fleury, le #29 des Penguins avait un message à lancer aux Sorelois : « J’aimerais remercier les gens de Sorel-Tracy pour leur support. Je me sens extrêmement soutenu par les Sorelois. Je suis fier de représenter ma ville », lance-t-il, tout en invitant les gens à donner à la Fondation du Cégep de Sorel-Tracy.
Sa sœur lui a d’ailleurs fait parvenir le message lancé par le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, sur sa page Facebook. « C’est touchant. C’est le fun de se sentir aussi supporté », ajoute-t-il.
Quant à un possible regroupement au parc Regard-sur-le-Fleuve cet été lorsqu’il aura la Coupe Stanley en sa possession, Fleury ne souhaite pas s’avancer. « Je n’ai pas encore les dates, mais je ne sais pas encore ce qu’on va faire. Je verrai avec ma famille », conclut-il.
En 2009, plus de 7000 partisans s’étaient regroupés, malgré la pluie, au parc Regard-sur-le-Fleuve pour accueillir leur héros local.