En dressant le bilan de mi-saison de son équipe, le directeur général et entraîneur-chef des Éperviers, Christian Deschênes, dit aimer ce qu’il voit de sa formation, qui a obtenu 11 victoires, quatre défaites et deux défaites en fusillade avant les matchs du dernier week-end.
« Au début de l’année, on voulait une équipe équilibrée, pas une équipe qui repose sur un ou deux individus. C’est exactement ce qu’on a présentement. Dans certains matchs, notre défensive et notre gardien nous tiennent à bas pointage, alors que dans d’autres, notre attaque nous traîne, comme quand on a gagné après avoir tiré de l’arrière 5-1 à Rivière-du-Loup. Ce n’est pas encore parfait à nos yeux, mais j’aime ce que je vois », analyse l’entraîneur.
Les Éperviers pointent au deuxième rang en avantage numérique, mais c’est surtout le désavantage numérique qui a fait défaut, avec seulement 77,22 % d’efficacité, ce qui place les Sorelois au cinquième rang de la LNAH.
« En même temps, il faut prendre ces chiffres-là avec un grain de sel, parce qu’on a souvent été à trois contre cinq, donc c’est plus difficile se défendre dans ce temps-là. Je ne suis pas inquiet pour nos unités spéciales », relativise-t-il.
Le seul regret qu’il a, c’est le nombre peu élevé de victoires à la maison. Au Colisée Cardin, les Éperviers ont une fiche de quatre victoires, trois défaites et une défaite en fusillade. Sur la route, c’est l’inverse : sept victoires, une défaite et une défaite en fusillade.
« On a eu de bonnes foules depuis le début de la saison et on dirait qu’on essaie d’en mettre un peu plus. Ce n’est pas par manque d’effort, c’est juste qu’il ne faut pas se faire prendre à notre propre jeu. Sur la route, on est plus structurés, on reste dans notre plan de match. La ligue a tellement augmenté de niveau qu’il ne faut pas arriver trop confiants à la maison, sinon des équipes comme Saint-Georges et Rivière-du-Loup peuvent venir te battre chez toi comme dans les dernières semaines », souligne Christian Deschênes.
Stabilité à l’attaque
À l’attaque, le trio composé d’Olivier Hinse (25 points), d’André Bouvet-Morissette (24 points) et de Gabryel Paquin-Boudreau (23 points) est de loin le plus prolifique de la ligue. Les trois attaquants sont respectivement les quatrième, cinquième et sixième compteurs du circuit.
Le trio formé d’Antoine Waked, de Charles Tremblay et d’Olivier Caouette était également stable depuis quelque temps, avant que ce dernier ne se blesse. C’est la ligne formée de Kevin Gadoury, d’Étienne Brodeur et de David Massé qui devra en donner plus, croit Christian Deschênes.
« En même temps, je ne suis pas inquiet pour eux, ça va débloquer. Je crois qu’ensemble, ils peuvent produire. C’est sûr que le trio de Bouvet-Morissette, je ne peux pas toucher à ça. Il m’en a tellement donné. Pour les autres, ça va un peu bouger avec la blessure de Caouette, mais j’aime le groupe d’attaquants que j’ai sous la main », soutient-il.
À la défense, la stabilité est un défi plus important, admet l’entraîneur. Malgré les bonnes performances de son capitaine Adam Bourque et l’apport surprise de Gabriel Bilodeau, acquis via une transaction en début de saison, les Sorelois ont souvent dû faire appel à des remplaçants.
« Le 2 décembre à Laval, on a habillé trois défenseurs qui n’étaient pas là le lendemain à Rivière-du-Loup. On a quand même gagné les deux matchs. C’est un peu le jeu de la chaise musicale en défense, mais en même temps, ce n’est pas une mauvaise chose. Ça garde tout le monde en game shape et ça permet de ne pas abuser sur certains joueurs qui traînent des blessures », indique le pilote des Éperviers.
Du côté des gardiens, Christian Deschênes se considère chanceux de pouvoir compter sur deux gardiens qui ont l’étoffe d’un numéro un. Domenic Graham a une fiche de 7-2, tandis que Marc-Antoine Gélinas affiche un rendement de 4-2-2. « Les deux nous donnent une chance de gagner à tous les soirs », résume-t-il.
Poursuivre le travail entamé
Avec un tel début de saison, le souhait de Christian Deschênes pour la deuxième moitié de campagne est simple : miser sur la continuité.
« On veut axer nos prochains matchs en lien avec la game qu’on veut implanter dans nos playoffs. On veut garder notre pace jusqu’à la fin sans brûler nos gars pour les séries. On ne s’engagera pas dans une course folle pour le premier rang de la saison au détriment de notre santé. Le but est de garder notre position pour avoir l’avantage de la glace, mais surtout d’arriver prêts en séries », conclut l’entraîneur-chef.
Le lundi 20 décembre, dans la foulée des annonces du gouvernement provincial quant à la pandémie, les propriétaires des équipes ont décidé de mettre la saison sur pause et de reporter toutes les parties à venir tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas le feu vert de la Santé publique pour disputer des matchs avec des spectateurs.