16 mai 2023 - 08:30
On doit faire mieux
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

Comme citoyens, le seul service municipal pour lequel nous pouvons avoir un impact direct sur la facture, c’est celui des matières résiduelles.

Plus nous utilisons le bac bleu ou le bac brun, plus nous fréquentons l’écocentre, et moins nous emplissons le bac noir, plus les chances d’éviter les hausses de la facture seront grandes.

Au chapitre des déchets domestiques, l’équation est simple, car c’est l’enfouissement de nos matières résiduelles, ce qu’on met dans le bac noir, qui coûte cher. Le gouvernement du Québec imposera à juste titre une taxe à l’enfouissement plus élevée chaque année. Les efforts individuels que nous faisons à la maison pour utiliser les bacs bleu et brun sont extrêmement rentables.

Gérer nos matières résiduelles est une responsabilité partagée entre nos municipalités réunies au sein de la MRC et de chacune et chacun d’entre nous. Sans les efforts que nous déployons individuellement pour placer correctement nos déchets dans le bon bac, la MRC ne peut atteindre les objectifs qu’elle se fixe pour répondre aux attentes du gouvernement du Québec. C’est très rare que les citoyennes et citoyens soient à ce point sollicités et que de leurs comportements dépendent une partie des coûts du service.

La MRC de Pierre-De Saurel est responsable de la gestion des matières résiduelles pour les 12 municipalités. Elle adopte un Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR pour les intimes…) qui lui permet d’analyser la situation, de fixer des objectifs et de nous mobiliser pour réussir à les atteindre. Le dernier PGMR a été adopté en 2016. Un tout nouveau PGMR, pour la période 2023-2030, est actuellement sur le bureau de la ministre pour approbation. Ce nouveau plan propose 40 mesures différentes pour parvenir à atteindre les objectifs fixés par le gouvernement.

J’aimerais tellement pouvoir écrire que tout ça est simple et facile. Or, ce ne l’est pas du tout. Gérer les matières résiduelles, c’est bien sûr offrir un service essentiel aux résidents et aux entreprises de la MRC. Mais c’est aussi une obligation environnementale collective, une façon de diminuer notre empreinte écologique.

Que vise le gouvernement? Une société sans gaspillage, pour que seuls les résidus ultimes soient éliminés. Au Québec, « des millions de tonnes de matières résiduelles produites chaque année recèlent un potentiel indéniable à exploiter tant pour la fabrication de biens que pour la production d’énergie », peut-on lire dans la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.

Lors de l’adoption annuelle du budget, nos élus à la MRC se cassent la tête pour arriver à nous proposer une facture que nous ne trouverons pas trop salée. La MRC ne fait pas que « ramasser les vidanges ». Elle planifie la gestion de tout ce que notre région produit en déchets pour qu’un maximum de ceux-ci soient réduits à la source, recyclés, réemployés et valorisés.

Dans son bilan 2022 de la gestion des matières résiduelles, la MRC constate une baisse de 3,4 % de l’enfouissement. Excellente nouvelle. Malheureusement, il y a aussi une baisse de 5,7 % de la collecte des matières organiques (bac brun) et de 3,3 % des matières recyclables (bac bleu). Cette partie-là du PGMR ne dépend que de vous et moi. Il faut se le rappeler quand on sort nos bacs chaque semaine.

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