13 octobre 2015 - 00:00
« On fera la grève tant que ce sera nécessaire » – Sylvain Cournoyer
Par: Julie Lambert
Quinze des 25 travailleurs de la traverse Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola manifestaient paisiblement ce matin après qu’une grève générale illimitée ait été décrétée. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Quinze des 25 travailleurs de la traverse Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola manifestaient paisiblement ce matin après qu’une grève générale illimitée ait été décrétée. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Une quinzaine d’employés effectuaient le pied de grue devant l’entrée du traversier Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola, ce matin, pour manifester leur mécontentement face aux négociations de leur convention collective.

Le service est interrompu pour une durée indéterminée et tant que les négociations de leur nouvelle convention collective n’avanceront pas, a soutenu le délégué syndical, Sylvain Cournoyer.

Près de 150 officiers mécaniciens et de navigation étaient en grève ce matin partout dans la province, dont 25 à Sorel-Tracy. À Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola, tout comme à Québec-Lévis, le service a été entièrement interrompu obligeant les usagers à faire un détour par Montréal et Trois-Rivières pour traverser le fleuve.

Selon le délégué du Syndicat des métallos présent à la traverse de Sorel-Tracy, Sylvain Cournoyer, peu de citoyens ont été pris de court ce matin, ayant été avertis à l’avance. Seulement deux ou trois automobilistes ont dû rebrousser chemin.

« Ils ont manifesté leur déception plus de façon physique que verbale sauf un jeune homme qui a été très grossier. Nous savons que les usagers sont directement touchés par la grève, mais ça fait partie de nos négociations. L’austérité est appliquée de façon trop drastique », souligne-t-il.

M. Cournoyer mentionne que les travailleurs ont voté pour un mandat de grève illimitée parce que les négociations entre le gouvernement et le syndicat piétinent. Il était donc essentiel de se faire entendre, croit le délégué syndical.

« Notre employeur ne donne rien. On négocie depuis le printemps dernier. Notre contrat est terminé depuis le 31 mars 2015. Ce n’est pas tant nos demandes, mais surtout ce qu’offre l’employeur qui nous dérange. »

Selon les dernières informations, plusieurs points importants sont manquants dans l’offre gouvernementale, comme le salaire, la teneur des régimes de retraite et les droits parentaux.

Les usagers pris en otage

Travaillant à Saint-Cuthbert, le Sorelois Larry Drapeau est également touché au quotidien par cette grève, lui qui se tape l’aller et le retour dix fois par semaine.

« Je doute que cela offre plus de résultats que d’autres moyens qui nous ne prendraient pas en otage. Je ne sais pas encore quels impacts occasionneront la fermeture du service. On va le voir sur le budget si cela s’éternise. Je ne suis pas tout seul à vivre cette situation. Il y a des travailleurs, mais aussi des entreprises qui l’utilisent. Les traversiers sont pleins chaque jour. Ce service est un important lien économique pour les deux rives », conclut M. Drapeau.

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