16 août 2022 - 10:00
Le Fougasse encore inondé en raison d’un bris au réseau d’aqueduc
« On ne fait que subir les problèmes de la Ville » – Jean-Philippe Boulet, copropriétaire
Par: Katy Desrosiers

Le copropriétaire du restaurant Le Fougasse, Jean-Philippe Boulet, est découragé de se retrouver presque à la case départ après un autre bris de canalisation de la Ville de Sorel-Tracy. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Cette fois, 16 pouces d’eau se sont retrouvés dans le sous-sol du restaurant Le Fougasse en raison du bris de canalisation. Photo tirée de Facebook

Le copropriétaire du restaurant Le Fougasse, Jean-Philippe Boulet, voyait enfin sa réouverture approcher. Mais, après plus de huit mois de fermeture en raison de l’inondation de l’établissement à la suite d’un bris de tuyau de la Ville de Sorel-Tracy, voici qu’un autre bris survenu le 11 août, quelques mètres plus loin, le ramène presque à la case départ.

« C’est un sentiment de déjà-vu et malheureusement, on ne fait que subir les problèmes de la Ville. On n’a pas la possibilité d’éviter ça ou de se protéger », explique Jean-Philippe Boulet.

En janvier 2021, alors que les restaurants s’apprêtaient à rouvrir leurs salles à manger après une fermeture imposée par le gouvernement pendant la pandémie, Le Fougasse a gagné à la loterie de la malchance. Un bris à une canalisation de la Ville de Sorel-Tracy a fait en sorte que 10 pieds d’eau se sont retrouvés dans le restaurant, endommageant entre autres la fondation et le plancher du rez-de-chaussée. Huit mois plus tard, le problème se répète, un peu plus loin sur la même canalisation (voir autre texte). Cette fois, 16 pouces d’eau se retrouvent dans le sous-sol. Quelques semaines avant le second bris, le restaurant a aussi subi les contrecoups des pluies diluviennes, alors que les puisards sur la rue du Roi n’étaient plus en mesure de récolter toute la pluie.

« Ça va faire trois fois, et chaque fois, c’est toujours la faute du système pluvial, d’égouts, les tuyaux. Un moment donné… […] On entend beaucoup parler depuis quelques années que la municipalité, une de ses priorités c’est le centre-ville. Là, je vais t’avouer qu’il est temps qu’il se passe quelque chose », laisse tomber, découragé, Jean-Philippe Boulet.

« Si pour la Ville le centre-ville n’est pas une priorité, qu’elle arrête de le dire, ajoute-t-il. Là tu te retrouves avec un des gros restaurants du centre-ville qui est fermé depuis huit mois. On a manqué le Gib Fest, on va manquer les Régates, on va manquer toutes les activités qui sont en ville et on desservait aussi une clientèle locale. »

Le copropriétaire veut des réponses pour savoir à quoi s’en tenir. « On s’attendait à ce que la municipalité prenne le taureau par les cornes pour essayer de s’assurer que le même problème ne crée pas encore la même situation. À partir du moment que c’est le même tuyau qui brise, que c’est la deuxième fois, il y a quelqu’un quelque part qui devrait faire son travail pour que ça ne se reproduise plus. Et on ne veut pas que ça se règle dans un an ou deux », avance M. Boulet.

Même si l’assureur du restaurant est très coopératif, le copropriétaire craint déjà son prochain renouvellement de contrat. L’endroit, qui comptait 45 employés, peut grâce à l’assurance, fournir un salaire à certains employés. Mais, d’autres ont dû être mis à pied. « Eux, chaque fois, ça retarde leur retour à la vie normale. Et pour nous aussi », souligne l’entrepreneur.

Retour à la case départ?

La réouverture du restaurant était prévue pour septembre ou octobre, mais avec les récents événements, le propriétaire ne sait plus. Avec le dégât d’eau connu en janvier, jamais il ne croyait que huit mois plus tard il serait de retour à la case départ. Même si cette fois il n’y avait pas tous les équipements et les réserves dans le sous-sol, le copropriétaire retombe à l’étape du nettoyage et de l’assèchement pour ne pas avoir de champignons.

Les travaux avançaient pourtant bien. Le plancher du rez-de-chaussée s’apprêtait à être refait et d’ici une ou deux semaines, M. Boulet avait espoir que la construction de la cuisine puisse commencer.

De plus, avec le nouveau dégât, il faudra une fois de plus évaluer les dommages. Une nouvelle dalle de béton avait été coulée et M. Boulet espère qu’elle n’aura pas subi de dommages. Jean-Philippe Boulet espère que les problèmes sont derrière lui et qu’un nouveau bris ne surviendra pas à l’arrivée du gel.

Après avoir publié l’état des dégâts sur les réseaux sociaux le 11 août, le restaurant a reçu des centaines de messages d’encouragement.

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