L’organisation n’hésite pas à parler de rodage pour expliquer ces chiffres. « On a expérimenté en 2018. Je pensais qu’une année d’ouverture pouvait se passer en peu de temps. Ça nous a pris l’été au complet en rodage. […] On n’était peut-être pas concentré à faire ce qu’il fallait pour amener du monde. On a mis toutes nos énergies à régler les problèmes au fur et à mesure. La saison prochaine sera mieux », affirme le président du Regroupement indépendant pour la relance économique de Sorel-Tracy (RIRÉRST), Benoit Théroux
La saison a commencé le 29 juin et s’est terminée le 8 octobre. Selon la responsable des communications de Statera, Kimmaly Paul-Hus, les prévisions de 35 000 visiteurs représentaient les plus optimistes pour une saison de six mois au lieu de trois mois. L’organisation n’a pas accueilli la clientèle scolaire en ouvrant à la fin juin, ajoute-t-elle.
« 35 000 visiteurs, je pense que c’est encore envisageable à moyen terme, poursuit M. Théroux. C’est un chiffre ambitieux. […] On ne peut pas mettre une région sur la mappe en trois mois. Il faut se donner le temps. La campagne de financement nous permet de nous donner le temps. »
La campagne de financement avait permis de récolter 2,3 M$. Une quarantaine d’entreprises ont investi dans la nouvelle attraction.
Au cours de l’été, les employés ont dû composer avec un lot d’impondérables. En raison des températures chaudes cet été, Statera a notamment construit un toit pour permettre aux gens d’attendre à l’ombre à l’extérieur et a ajouté des tables de pique-nique.
On estime aussi que 16% des visiteurs étaient originaire de Montréal. « Il n’y a pas eu de publicité achetée à Montréal parce qu’elle coûte très cher. C’est une belle surprise. Presque tous les médias nationaux ont parlé de Statera. Il y a eu aussi des blogueurs et des influenceurs », mentionne Mme Paul-Hus.
Optimistes pour 2019
Plusieurs améliorations sont sur la planche à dessin. « Ce qu’on va améliorer en 2019, c’est l’animation sur le quai. Il y a différents scénarios sur la table. On va travailler à amener plus d’activités externes. On va devenir des facilitateurs à ceux qui veulent organiser des événements », affirme M. Théroux.
Le parcours sera plus adapté pour les enfants. Il y aura des horaires élargies pour les croisières afin de répondre à la demande. Le RIRÉRST espère aussi modifier le film projeté dans le dôme. « On projette d’ajouter quelque chose au film. Est-ce que ce sera un autre film ou un complément? C’est ce qu’on regarde. »
La tarification sera aussi changée. « On a fait un package en espérant que les gens passent une journée complète et peut-être couchent ici. Ça va être revu. Ça va être scindé. Les gens auront le choix », assure M. Théroux.
« Les consommateurs, avec ce genre d’expérience là, étaient à l’aise avec le prix, continue Mme Paul-Hus. La clientèle familiale a été une surprise. On en attendait, mais pas autant. On avait un forfait famille. Ils viennent, mais ne veulent pas nécessairement rester le soir pour le dôme. »
Statera en chiffres
11 500 visiteurs (incluant 1 500 en rodage)
70% des visiteurs proviennent de l’extérieur
26 nouveaux emplois
18 partenariats touristiques
43 partenariats avec des bâtisseurs de la région