1 mai 2015 - 00:00
« On ne peut pas fermer les yeux sur notre avenir » — Serge Péloquin
Par: Julie Lambert

La fusion entre les municipalités de Sorel-Tracy, Sainte-Anne et Saint-Joseph demeure toujours envisageable selon le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin. Pour lui, l’avenir de la région passe par cette grande réflexion tandis que pour d’autres, la question a été réglée il y a 15 ans.

Selon M. Péloquin, des villes comme Drummondville et Saint-Hyacinthe ont réussi à démontrer qu’une fusion pouvait être bénéfique pour l’ensemble d’une région.

Soulignant qu’il respecte le choix fait par les citoyens de fusionner ou non en 1999, la question se pose encore plus aujourd’hui en raison des nouveaux défis des municipalités.

« Ces villes sont prospères et il y a des raisons rattachées à ça. Nous, on fait du surplace. Elles ont la force du nombre. C’est important lorsqu’on dépose des projets au gouvernement. On peut être dilué dans la masse. La force de frappe est plus grande si nous arrivons en disant : voici ce que veulent nos 50 000 citoyens. »

Il croit qu’en ce moment, le plus important est de partager les services. Les municipalités réussissent bien à s’entendre sur cette question pour éviter les doublons sur les territoires.

Mais pour assurer une meilleure gouvernance et trouver des façons d’économiser, il serait bien plus bénéfique pour la région de réunir l’ensemble des services et des municipalités en une seule, souligne le maire.

« Si on y pense bien, cela serait une économie d’échelle. On ne peut pas fermer les yeux sur notre avenir. Pourquoi ailleurs cela fonctionnerait-il et pas ici? Nous prenons les mêmes décisions et dans ce cas-ci, le gros bon sens devrait s’appliquer. »

L’ancien maire de Sorel-Tracy de 2000 à 2009, Marcel Robert, croit en l’idée d’une seule ville et d’une seule MRC. Lors de son arrivée à la tête de la ville fusionnée, les défis ont été grands, surtout dans la réorganisation.

Les impacts de cette décision ont été positifs pour la région, pense-t-il, énumérant l’agrandissement du parc industriel Joseph-Simard et l’amélioration de l’image de la municipalité.

Tracy aurait tôt ou tard eu des difficultés financières, pense-t-il, puisque les grandes entreprises rapportant des revenus à l’ancienne municipalité, comme Atlas, ont fermé.

« Nous aurions un potentiel économique plus fort. Nous aurions la possibilité d’avoir une seule et unique vision de développement. Les petites municipalités en arrachent encore plus qu’avant. Je ne crois pas en l’argument que les gens ne veulent pas y adhérer pour ne pas perdre leurs racines. »

Autre son de cloche

Le maire de Saint-Joseph-de-Sorel, Olivar Gravel, pense que la question de la fusion a été réglée lors du référendum il y a 15 ans. Sa municipalité fonctionne bien et rien ne lui servirait de fusionner aujourd’hui avec Sorel-Tracy, souligne le maire.

« Nous avions raison à l’époque et nous croyons toujours que c’est la meilleure chose pour Saint-Joseph. On est bien comme on est. Nous sommes autonomes et nous avions la possibilité de profiter de programmes pour nos travaux d’infrastructures. On a pris en compte le désir des gens. Dans les petits pots, les meilleurs onguents », conclut M. Gravel.

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