L’une des actions les plus importantes a été le changement complet des huiles des boîtes de vitesse qui permettent le roulement nécessaire pour faire tourner les pales lorsqu’elles sont frappées par le vent. Une opération majeure qui se déroule une fois tous les cinq ans.
Chacune des éoliennes contient 600 litres d’huile. Ce sont donc 7200 litres qui ont été pompés et descendus par boyau. Le tout a été placé dans des barils et transporté par camionnette jusqu’au centre des opérations, à Massueville. La cargaison a ensuite été récupérée et recyclée par une entreprise spécialisée qui en a fait de nouvelles composantes dérivées des huiles usées.
À la suite d’une recommandation d’Exion, le parc éolien Pierre-De Saurel a rempli les boîtes de vitesse des 12 éoliennes avec une nouvelle huile plus résistante qui pourrait durer deux fois plus longtemps. Ce qui pourrait faire en sorte qu’elle ne soit changée que dans 10 ans, et ainsi économiser des frais.
« Nous faisons des inspections à tous les six mois sur l’usure des huiles et au bout de cinq ans, nous pourrons voir si elle a la même viscosité. Si c’est possible, nous pourrons prolonger sa vie », a précisé le directeur général du parc éolien Pierre-De Saurel, Pierre Dion.
L’opération de changement d’huile a également été l’occasion de vérifier l’état des 36 pales. « Nous avons identifié des endroits où il y a de l’usure. Ce peut être parce qu’elles ont été endommagées par la foudre, par exemple. Ça nous a permis de monter un cahier de charge pour un entretien sur les pales que nous ferons l’an prochain », ajoute M. Dion.
Les entretiens semi-annuels et annuels qui ont eu lieu au cours des derniers mois ont également permis de s’assurer du bon fonctionnement des ascenseurs qui permettent d’atteindre le sommet des éoliennes. Des vérifications ont également été apportées aux transformateurs, à la solidité des boulons des tours, ainsi qu’aux différentes composantes électroniques.
Les différentes opérations se sont échelonnées de mai à octobre, soit une période qui est moins propice à la production d’électricité. Selon l’entente avec Hydro-Québec, il est d’ailleurs interdit de faire des travaux d’inspection ou d’entretien durant la période forte.
C’est que la période de novembre à avril génère près de deux fois plus d’électricité que celle s’échelonnant de mai à octobre. En 2019, la moyenne mensuelle a été de 6545 MWh, durant la période forte, contre 3702 MWh, le reste du temps.